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Cycle John Carpenter : Los Angeles 2013, Plissken power...

Publié le 24 juin 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Los Angeles 2013 // De John Carpenter. Avec Kurt Russell, Peter Fonda et Cliff Robertson.


Suite de New York 1997 (Escape From New York), avec le retour de Snake Plissken incarné par Kurt Rossell, Los Angeles 2013 (Escape From L.A en VO) est un peu moins passionnant que le premier volet. Même si globalement il reste dans la même lignée, la surprise est bien moins présente puisque le film fait le choix de l'action avant la réflexion. Le premier souci de Los Angeles 2013 c'est son ouverture qui reprend celle du premier volet de cette mini-saga. Un copier-coller qui prouve que le créature (John Carpenter) n'a pas voulu faire dans l'originalité. 15 ans après, on pouvait pourtant s'attendre à un film un peu plus inventif. Mais Los Angeles 2013 reste un classique de la SF, une dystopie absolument magique dans la manière de nous faire vrombir. Des scènes d'action qui restent encore en tête, et qui satisferons les plus grand fans de ce genre là. Sans compter la prestation sans faille d'un Kurt Russell toujours au top.
Le fameux "Big One" tant redouté a eu lieu en 1998 et a isolé Los Angeles du reste des Etats-Unis. Quinze ans plus tard, les Etats-Unis se sont dotés d'un président particulièrement puritain et politiquement correct qui envoie tous les délinquants à Los Angeles, devenue l'ile la plus dangereuse du monde. Cuervo Jones, anarchiste latino-americain, règne sur ce bout de terre et s'est mis dans la tête, avec l'aide de la fille du président qui s'est ralliée à sa cause, de neutraliser toutes les sources d'énergie artificielles de la planète.
Si l'histoire de Los Angeles 2013 n'est pas son fort (trop de copier-coller), il faut au film 30 minutes pour vraiment décoller et éviter de reprendre le schéma classique de New York 1997. Il va par la suite nous offrir une toute nouvelle aventure, dans les rues d'un Los Angeles dévasté et où toute la pire des vermines des Etats-Unis grouille. On poursuit donc la critique de la société américaine que Carpenter aime bien fait. Cette société de consommation qui a pris le pas sur l'homme et qui se retourne ensuite contre nous. Malgré quelques effets spéciaux un peu décevant (notamment au début avec le tremblement de terre, ou encore la scène de la vague), globalement cela reste de bonne facture. Ce second volet gagne en humour. Le personnage de Snake Plissken est plus fun, plus libre et cela donne donc de l'action gratuite en veux-tu en voilà. Pas un si mauvais choix en somme.
John Carpenter reste le maitre incontesté de son oeuvre, en offrant quelques bonnes choses ici et là. On s'en va dans le burlesque par moment (la scène du surf était quand même excellente), des personnages illuminés (Steve Buscemi incarne ici un vrai cinglé bien écrit) ou encore quelques critiques de la société de l'époque qu'il tente de dépeindre. Je pense que Carpenter est un grand pessimiste pour le futur. J'adorerais qu'il fasse un nouveau film de SF maintenant (et pas qu'il reste cloisonné dans les films d'horreurs). Il y a du potentiel même si la fin de Los Angeles 2013 reste un peu bâclée en soit. Cela reste une jolie oeuvre du réalisateur, qui a marquée une génération d'aficionados. Le personnage de Snake Plissken reste tout de même l'un des plus intéressant de sa génération.
Note : 7/10. En bref, un film de SF plongeant tour à tour dans le film d'action bourrin, la critique de la société américaine, le pessimisme de la fin du monde ou encore le film burlesque à souhait.


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