Staind – Break the Cycle – 8,5/10

Troisième album pour Staind, ce Break the Cycle reflète de bout en bout la maturité acquise au fil de leurs précédents albums. Grâce à Aaron Lewis, leader du groupe, et sa voix extrêmement modulable, Staind parvient facilement à se démarquer de la masse néo-métal en vogue. Break the Cycle est en fait un album trés hétéroclite qui sait mêler les genres avec habileté. Du mégatube It's Been Awhile jusqu'à l'agressif et oppressant Can't Believe, le groupe nous sort le grand jeu tant au niveau vocal qu'instrumental.
Mélodie accrocheuse, alternance de passages puissants et de passages plus doux, maîtrise du rythme comme de la mélodie, voila l'ensemble des qualités premières de ce troisième opus du combo de Springfield. Tout en entretenant des riffs puissants et rugueux, Staind sait profiter de plages plus calmes (Fade, Outside) pour nous démontrer l'étendu de ses talents.
Album de grande qualité, Break the Cycle surprend par son hétérogénéité tant au niveau des chansons présentes, que par la composition des morceaux. Aaron Lewis est définitivement un excellent chanteur, qui fait d'ailleurs penser à Stephen Richards, leader de Taproot et qui lui aussi manie avec dextérité les changements entre voix criante et voix plus posée. Break the Cycle tend presque plus vers le rock que le métal en apportant énormément de variété dans ses compositions.
L'ambiance sombre et dépressive du disque rend compte d'une atmosphère particulière qui colle parfaitement aux titres. L'ensemble des "états" y sont déployés et l'œuvre s'écoute alors comme une succession d'humeurs tantôt nostalgique (Epiphany), tantôt furieuse (Suffer). Sans détour, c'est cet opus qui reste à ce jour le meilleur du groupe et qui lui a d'ailleurs permis d'exploser au niveau mondial.
Finalement, on sent chez Staind, et particulièrement sur ce disque, une influence "Toolienne" façon rock planant et pluvieux du plus bel effet. Un album chargé de peine, de douleurs, de joies, de relations torturées, bref, un album humain.