Magazine Journal intime

Dans le bok choy

Par Charlotte_aussie

La tendance à Sydney, c’est faire son jardin. Tout le monde s’y met, que ce soit en appartement ou dans la cour, ou encore dans un jardin communautaire. Le mot d’ordre, c’est “grow it local”. La ville communique énormément dessus. Elle propose des cours gratuits régulièrement et un peu partout pour faire pousser ses tomates, nourrir sa ferme à lombrics ou avoir des poules en ville (!). Il y a les “célébrités” du mouvement qui font des conférences un peu partout et à la télévision.

Un nombre toujours croissant de citadins australiens veulent manger bien et localement, et renouer un lien avec la terre. Combien de temps met un légume pour pousser ? Quels sont les nutriments dont il a besoin ? Va-t-il avoir meilleur goût que celui que j’achète en grande surface ? Faire son jardin vous fait prendre conscience que la nature ne peut pas se plier à des cadences industrielles et que l’agriculture a quelque chose de noble. Sans oublier la satisfaction que cela procure de voir pousser un légume entretenu par nos soins. Je connais une femme qui bosse dans le social, elle a créé un jardin communautaire pour des sans abris. Selon elle, voir ces gens qui n’ont rien se sentir responsables de leurs plantes et s’en occuper avec beaucoup d’attention en dit long sur les bienfaits du jardinage.

Bref vous l’aurez compris on s’est mis à faire pousser plein de trucs sur le balcon. Ca n’était pourtant pas gagné, il n’y a qu’à voir à quoi ressemblaient nos plantes il y a deux ans (ahem)…

Dans le bok choy

On a commencé avec des radis, j’angoissait à l’idée qu’ils ne poussent pas malgré toute l’énergie que j’y mettais (je n’ose imaginer lorsqu’on aura un chat, ou un enfant !). On les a depuis tous mangés. Maintenant, poussent sur notre balcon :

- une aubergine
- du bok choy
- des petits pois
- des blettes
- de la menthe
- des piments
- de la coriandre
- un ananas

On a aussi investi dans une worm farm (une ferme à lombrics). Franchement je recommande à tout le monde de s’y mettre : tous les déchets organiques de la cuisine (plus les cartons à recycler, sans vernis) finissent dans la boite et se font dévorer par les lombrics. Nos poubelles ont donc énormément diminué. La nourriture est ainsi transformée en une terre noire meuble très riche en nutriments, qu’on utilise pour nos plantes (elle ne sent pas). Ca produit également un liquide qui sort par le robinet, avec lequel j’arrose mes plantes. Elles adorent ça. La ferme à lombrics ne sent rien et n’a pas de vermine. C’est une très bonne alternative aux incinérateurs (excellents pour notre santé) ou à l’enfouissement des déchets (qui produit du méthane, un gas à effet de serre, et pollue les nappes phréatiques).

Je me suis aussi créé un compte chez Diggers, qui vendent en ligne des graines de plantes anciennes (l’équivalent du très bon Kokopelli en France). Pour le printemps, on prévoit de planter des légumes de toutes les couleurs

On est à fond. J’ai l’impression que c’est très australien cette tendance, mais c’est peut être pareil en France après tout ?

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