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Le ministère en remet une couche sur la suppression des notes… (MÀJ)

Publié le 25 juin 2012 par Tchekfou @Vivien_hoch

Le ministère en remet une couche sur la suppression des notes… (MÀJ)

Pourtant, l’adjoint de Vincent Peillon, Bruno Julliard (celui-là même qui avait porté la fronde contre le CPE en 2006, bloquant les universités pendant plusieurs mois), en remet une couche. Il s’est rendu jeudi dernier dans un colloque de l’obscur  «Mouvement contre la constante macabre», qui défend l’idée selon laquelle le système de notation permettrait au professeur de scinder ses élèves en différentes groupes (les bons, les moyens, les mauvais), afin d’éviter d’être suspecté de laxisme. « Il lui faut donc toujours une part d’élèves en échec », continuent-ils, en proposant donc la suppression de la notation à l’école. Estimant que ce mouvement avait «un rôle important à jouer», Bruno Julliard manifeste la partie cachée de la conception socialiste de l’éducation.

Une conception de l’éducation qui voit dans la note un facteur discriminant et inégalitaire. En  voulant supprimer les notes afin de ne gêner surtout aucun mauvais élément, la gauche retombe en fait dans ses travers idéologiques qui oeuvrent au nivellement complet de la population, dans une éducation nationale à tendance totalitatiste. Il semble que l’idéologie de la “Nouvelle éducation” et de l’égalitarisme forcé, pris dans le moule étatiste, prenne le pas sur le bon sens et les techniques éprouvées de la pédagogie traditionnelle. En ces temps de chahut généralisé dans les écoles et de la multiplication des causes de la déconcentration des élèves, l’évalutaion chiffrée des compétences constituent plus que jamais le moyen de concerner les éléves par leur propre réussite, et d’évaluer leurs compétences de manière objective.

Pourtant les français ne sont pas dupes. Un récent sondage opinionway montre que 69 % des parents considèrent que « le système d’évaluation des élèves fondé sur les notes est bon ». Les parents. Voilà le meilleur obstacle à opposer à cette idéologie rampante du pédagogisme, ce qu’a bien analysé Jean de Viguerie. Seul eux, les parents, garants de l’humanité et de la réussite de leurs enfants, peuvent réagir et faire comprendre à ces pédagogues qu’il est plus qu’important de conserver une selection naturelle des intelligences à l’école via une critériologie objective. Une selection qui est plutôt une orientation naturelle : au lieu de satisfaire tout le monde dans tous les domaines, il faut clarifier pour chacun quelles sont ses compétences précises.  Voilà en quoi l’évaluation est bonne.

D’autre part, encore  des faits, qui s’opposent à l’idéologie “nouvelle pédagogie” : les enseignants d’une classe de 6ème du lycée Collège Van der Meersch de Roubaix ont expérimenté en 2009 la suppression des notes. Ils espéraient ainsi améliorer la motivation des élèves et leurs résultats. Les élèves ont été évalués grâce à des grilles de compétences. Dans la monographie rédigée en fin d’année, par les enseignants de cette classe, le bilan est sans appel : « Le bilan n’est pas à la hauteur de nos attentes. L’ambiance de travail s’est dégradée [... ] Les élèves ont eu tendance à devenir moins compétents au cours de l’année à cause d’un manque de rigueur. [...] Seuls trois élèves ont fait l’effort d’apprendre leurs conjugaisons, les autres ne s’en sont pas donné la peine et il semble que l’absence de note en est une cause aggravante. [...] La disparition de la note ne semble donc pas être une solution pour agir sur la motivation des élèves. »

Si on rajoute à cela que l’expérience fut plus que mitigée en Suisse (où 75,6 % des Genevois ont voté pour le retour des notes au court d’un referendum), au Danemark – le grand modèle de nos pédagogues – et au Québec (où l’évaluation chiffrée fut réintroduite en 2007 à la demande des parents après une chute du taux de réussite des élèves), il semble que la suppression du système de notation chiffré ne soit pas une priorité absolue pour l’éducation, ni la réforme absolument nécessaire pour assurer la stabilité des classes et la réussite de nos enfants.

Lire le discours de Vincent Peillon au congrès de la PEEP (Pdf)

La note du CERU 


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