Le sommet de la Terre Rio+20 s’est tenue à Rio de Janeiro du 19 au 22 juin dernier. Ses objectifs étaient multiplient et beaucoup s’interroge déjà sur l’impact du sommet en se demandant s’il a vraiment servi à quelque chose. Vendredi dernier, dernier jour de la conférence, régnait un angoissant sentiment de non-succès (pour ne pas dire le mot échec).
L’environnement commence à lasser ? « C’est le sommet du cynisme, le sommet n’a rien renforcé ni validé, il n’y a aucune vision, aucune ambition » affirme la sénatrice Laurence Rossignol. Les ONG militantes sont encore plus désappointées. WWF parle de « déception significative » quand Greenpeace évoque un « échec épique ».
Très clairement, le texte résultant du sommet déçoit, il n’est qu’une redite des engagements d’il y a 20 ans. « La communauté internationale reconnaît les problèmes environnementaux, réaffirme qu’il faut aller vers le développement durable, mais ne s’engage à rien » regrette Sandrine Bélier, eurodéputée. Le sommet avait la volonté de faire avancer deux idées majeures hors celles-ci ont clairement stagné. On pense au développement de l’économie verte et la création d’une organisation mondiale de l’environnement. La crise (encore et toujours) en réponse au ralentissement vert. Sandrine Bélier ajoute que « ce n’était pas la peine de faire Rio+20 pour ça ».
Le navire coule et nous le regardons couler. Maxime Combes, membres d’Attac France s’indigne et prône une refonte de l’ONU. Il argumente que « les États se sont désengagés financièrement et les programmes de l’ONU sont tous financés par le secteur privé qui donne ses orientations ».
Quand les conflits politiques internationaux s’invitent aux enjeux de la planète, le cocktail déborde. Chaque pays veut garder sa capacité à autogérer ses ressources naturelles. L’Union Européenne a été offensive sur les propositions, mais n’ayant pas « sorti le chéquier », elle est restée inaudible pour beaucoup des autres acteurs. François Hollande, l’un des seuls chefs d’Etat présent à Rio, appel au rassemblement dans le but de gagner le combat pour l’environnement. « J’inscris le développement, l’environnement, la lutte contre la pauvreté comme grandes priorités de mon quinquennat ». Un appel au rassemblement, mais aucune mesure pour y arriver.
Il est vrai que même si le résultat n’est pas à la hauteur des attentes, il faut positiver, car même en étant lente, la progression est présente. Le rendez-vous est donné à Doha au Qatar, en décembre prochain, pour la prochaine réunion internationale sur l’environnement.
Évolution d’éléments clés ciblés depuis 1992, date du 1er sommet de la Terre à Rio :