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Reportage: Souffrance syrienne de familles libanaises

Publié le 26 juin 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Jabal Mohsen, est une région habitée par des alaouites qui, pour la plupart, sont des militants du régime Syrien. C’est une sorte de montagne (Jabal) qui domine la région de Bab El Tebbaneh dans laquelle les sunnites insistent sur la soutenance du peuple Syrien contre le gouvernement du président Bashar El Assad. La disposition géopolitique et les litiges historiques entre les 2 régions de Tripoli ont préparé une atmosphère propice pour des affrontements à répétition dans cette partie du Liban en parallèle avec la crise de la Syrie. Mais la vie n’est certainement pas seulement de la politique et les résultats des clashs affectent tout le monde.

Des histoires des deux côtés ci-dessous. À Bab El Tebbaneh, Abou Mohamad nous a emmené dans sa maison ravitaillée par les balles. Là-bas, il a pu parler de son fils qui a été blessé lorsqu’il a pu pousser ses enfants à sortir de leur abri. Mohamad et sa famille, une épouse et trois enfants, avec ses parents. Il n’a pas pu avoir une maison indépendante. "Quand j’ai pu emmener ma famille dehors la maison, je suis revenu chercher quelques objets, et c’est à ce moment que j’ai été atteint par quelque chose qui est sorti par le mur", disait l’homme de 32 ans qui ne voulait pas que son visage soit photographié. Après avoir traversé les vitres de la salle de séjour, son mur, et le corps de Mohamad, la balle a percé le mur de la chambre à coucher. L’homme au visage très pale vient de sortir de l’hôpital il y a 5 jours. "Je n’arrive pas à travailler, je me contente de marcher un peu et j’espère regagner ma santé pour assurer le nécessaire à ma famille", ajouta le père des 3 enfants de moins de 7 ans.
La plupart des familles qui ont perdu certains de leurs membres ont quitté Bab El Tebbaneh et ceux qui y sont restées ont refusé de nous parler vu la tristesse qui les prend. À Jabal Mohsen, une famille a perdu son fils de 20 ans dans les clashs. Ali était en route vers la maison venant de son travail. Il a été tué par un obus. "J’ai déjà perdu un enfant il y a 6 mois à cause d’une maladie, et maintenant Ali vient d’être tué dans la rue, ici tout prêt de la maison. Je n’ai que mon dernier fils maintenant et je ne veux pas lui perdre. Oh Ali! Il était juste ici il y a quelques jours", disait la mère du jeune mort en tenant la photo du défunt. "On ne veut pas ces clashs, on n’aime pas la guerre. On a besoin d’aller travailler et vivre ensemble", ajouta le frère d’Ali.
Les maisons, de ce coté des affrontements ont été aussi bien atteintes sauf qu’on n’a pas vu de maisons brûlées. Les blessés n’en manquaient pas, mais on n’a vu que des atteintes dans les bras. Une dame qui passait dans la rue avec 2 petits enfants disait: "j’ai très peur à chaque fois que je dois quitter ma maison car je dois porter mes enfants avec moi, mais je préfère mourir avec eux au lieu de les laisser seuls dans la vie". Vivant l’incertitude inquiétante, les familles libanaises habitants des deux cotés de la région des affrontements assument la douleur psychique aussi bien que physique malgré le déni des mères en deuil et la peur des pères des blessés de ce qui pourrait advenir.
Et si les balles recommençaient leur danse de la mort, qu’est ce qui pourrait advenir cette fois?


Pour plus de nos photos sur ce thème vous pouvez consulter les pages suivantes sur le site de la CNN:

In the shadows of Tripoli clashes!

Ravaged inside-out!

Concept of the Hero!

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