De métiers imaginaires, comme tous, mes rêves en étaient remplis, enfant. Je ne m’en rappelle plus. Je pense que ma tête était bien près des étoiles et bien loin de la réalité.
Adolescente, ce fut enseignante pour le secondaire pour passionner les foules déjà acquises, sociologue pour regarder la société et avoir des pistes de compréhension mais aussi dessinatrice…quand je vous parlais de ce que je voulais être en démarrant le blog vous vous rendez compte à quel point je suis encore une enfant.
Dans ce qui m’est resté, il y a fortement ancrée une envie de découvrir, de m’ouvrir l’esprit, de « faire le tour du monde et refaire le monde » et si je peux entraîner du monde à ma suite, tant mieux. Une initiative m’avait beaucoup marquée, pile dans ce que j’avais envie au fond de mes trippes, et si mon métier pouvait être dans leur appellation, je signe dans l’heure : Passeurs d’espoir. Cette famille avec 5 enfants, les De Cherisey, est partie autour du monde, pour mettre en lumière des initiatives locales, des entreprises sociales, économiques et écologiques.
D’une part, ce tour du monde avec la famille m’enthousiasme, quoi de mieux que de vivre avec les populations locales, ouvrir son esprit aux autres, coutûmes et philosophies de vie, sans utopie infantille, en gardant la notion des problèmes et des différences. Je suis pour ces voyages pédagogiques au cœur des populations et non dans un hôtel (avec le nombre d’étoiles que l’on voudra).
Mais là où l’initiative est fabuleuse est, qu’en plus d’offrir cette vue sur le monde « de l’intérieur », ils ramènent les actions des populations. Ce n’est pas qu’une réflexion sur le monde mais bien un suivi, des rencontres autour des actions engagées de part le monde pour le rendre meilleur à son échelle : gestion des déchets, environement et santé publique, éducation, nutrition ou solidarités diverses. Partir à travers les pays, choisir de rencontrer des personnes, comme tout le monde, qui individuellement, par petites touches, changent le quotidien. Je n’ai pas encore eu le temps de me plonger dans les livres de leur aventure mais suivre leur optimisme, me dire que « le monde est ce que nous choisissons qu’il soit» me plait.
« Passeurs d’espoir, 1/ Une famille à la rencontre des bâtisseurs du XXIe siècle » et « Passeurs d’espoir, 2/ Quel monde pour nos enfants, quel avenir pour le monde ? » sont les livres relatant leur périple, leurs rencontres humaines et familiales et le portrait des héros anonymes rencontrés par le monde.
« Passeurs d’espoir : l’album » est plus un carnet de voyage avec DVD.
Grand bien nous fasse, les parents sont aussi reporters et nous livrent des documentaires fabuleux, passés sur France5 et que nous pouvons redécouvrir avec leurs DVD à leur boutique. Pour vous faire une idée, voici une initiative locale après le génocide rwandais, rencontrée par la famille:
Passeurs d'espoir (Comment vivre après un génocide?)
envoyé par LiliTheKing
J’ai, je dois l’avouer, une réticence à l’humanitaire. Il y a pour moi un rapport de force qui perdure et j’ai toujours l’impression que seuls certains d’entre nous sont acceptés et pas d’autres. J’aurais envie de croire que toutes les compétences sont les bienvenues. De plus j’y vois une certaine forme de sacrifice, une certaine utopie, mais aussi une plue-value personnelle pas forcément pérennisée. Mais ne vous méprenez pas: je loue les bénévoles pour leur investissement. Merci à eux. Ce qui me plait là c’est qu’il s’agit de tout un chacun, là où il se trouve, qui agit. C’est pile d’actualité aussi avec le livre plus européen de Laurent De Cherisey qui vient de sortir « Recherche volontaires pour changer le monde ».
J’aimerais que ma vie prenne exemple sur cette famille, partie pour « promouvoir une philosophie de l’ « information globale » présentant la vie telle qu’elle est avec ses problèmes mais aussi ses solutions ou ses chemins de résolution » et retienne l’action et pas seulement des réflexions. Laurent De Cherisey est aussi co-fondateur de Reporters d'espoirs, agence d'informations, valorisant une information porteuse de solutions, relayant ces solutions par le biais de leur magazine et soutenant les projets innovants.