Les hôtels de luxe français, vitrines de l’attractivité de l’hexagone

Publié le 26 juin 2012 par Edelit @TransacEDHEC

L’achat de quatre grands noms de l’hôtellerie française par le Qatar marque l’intérêt des investisseurs étrangers pour ce secteur en France et notamment à Paris.

Un investisseur qatari s’est offert  pour la bagatelle  de 750 millions d’euros quatre hôtels de luxe français mis en vente par un fonds d’investissement américain : l’Hôtel du Louvre et le Concorde Lafayette de la Porte Maillot à Paris et, pour la Côte d’Azur, le Martinez de Cannes et le Palais de la Méditerranée à Nice. Le Qatar étend ainsi son influence dans l’immobilier de luxe hexagonal. Mais le Qatar n’est pas le seul, et l’actualité récente est marquée de transactions semblables, notamment avec la Chine. Ainsi, le Napoléon est l’objet des convoitises d’un consortium chinois, et l’Empire du milieu rejoint les pays du Golfe dans l’acquisition ininterrompue d’hôtels de luxe français.

Pourquoi un tel engouement pour nos palaces?

C’est  bien connu, le luxe est l’un des secteurs qui résiste le mieux à la crise. Il même a connu une croissance à deux chiffres depuis 2009 et ne cesse de croître, tiré par les nouveaux riches des pays émergents. Cependant, cela ne suffit pas à expliquer que l’immobilier de luxe en particulier jouisse d’une  telle prospérité.

On peut donner trois autres raisons à cette attractivité. La première est que le risque de moins-value est faible, la valeur des biens dans l’immobilier d’hôtellerie étant pratiquement toujours croissante.

De plus, la demande est très importante dans ce secteur, portée par l’émergence de classes très aisées dans les BRIC et autres émergents. A cette demande importante s’ajoute une offre restreinte, du fait de la rareté des établissements de luxe. Or la valorisation à long terme des biens immobiliers relève de l’offre et de la demande, faisant de ce secteur une valeur sûre dans un contexte de risque financier important en Europe.

Enfin l’Europe séduit de par sa fiabilité juridique et sa transparence, qui font défaut aux pays en voie de développement.

Il y a tout de même un revers de la médaille à cette attractivité, puisque cette part de notre patrimoine est détenue par des étrangers qui peuvent à tout moment changer le nom des palaces et les faire passer sous leur marque, effaçant  ainsi leur histoire et leur renommée.

Franck Adell