Une journée de voyage pour finir au paradis

Non il n'est rien arrivé à mon tram, mon TGV, mon métro, mon bus, mon 1er avion, mon second avion ou mon skytrain. Et puis, c'est une usurpé cette mention du paradis ou alors, je vous le dis tout de suite, on s'est fait enfler.
Pour changer un peu, je suis parti en Thaïlande avec Vietnam Airlines cette fois-ci, pas que les autres compagnies et moi sommes fâchées, juste l'appel du porte-monnaie qui voulait rester le plus rempli possible et en plus, le trajet total est un chouillat plus court. Par contre, ils sont inconscients ces Vietnamiens, les avions de la compagnie sont peints en bleu. Ton sur ton, on les voit pas dans le ciel, c'est le base pourtant. Moi, j'étais pas rassuré. Par contre, ils nourrissent leur homme, enfin leur passager, en 13h d'avion jusqu'à Hanoi: un déjeuner plus copieux que celui servi à bord d'Emirates ou Ethiad, des nouilles instantanées pour le souper ( enfin si tu dors pas et te lève pour les réclamer, les somnolents ont toujours tort ) et un petit déj avec omelette, patates, croissant, confiture...
Arrivée à Hanoï, aéroport international certes mais rien à voir avec Dubai ou Abou d'Abi, tant dans les dimensions, que les équipements ou l'organisation. En transit, on est sûr d'être en Asie du Sud-Est grâce à un détail qui ne trompe pas, le salon de massage des pieds entre deux magasins duty free. En fond sonore, les annonces des vols et passagers retardataires en mode sono de fête de famille mal réglée avec Larsen qui comme d'habitude fait de l'effet, les gens ont beaucoup de mal à se parler. On se croirait en boîte.

Puis, Hanoi - Bangkok, 1h50 de trajet, nouveau repas servi, je passe mon tour, et me voilà dans le serpentin immense de la file des guichets de l'immigration thaïe. Je n'étais jamais arrivé en pleine journée, ben, le jour, on est plus nombreux ! 45 minutes plus tard, je récupère ma valise qui a le tournis à force d'être restée sur le tapis sans que je vienne la chercher et hop un tour au bureau de la TAT ( l'Authorité Touristique de Thaïlande, oui c'est dans le désordre comme au tiercé mais c'est parce que c'est de l'English à la base ). "Comment on va à Ko Kret ?" "Comment on va au marché flottant de Taling Chan ?" " Comment on fait les bébés ?" Non, celle-là, c'est bon, je connais la réponse. Enfin, je crois... Aux autres questions aussi mais je veux avoir la version officielle car je ne suis pas très sûr de ce que j'ai trouvé. Airport Link, check in à l'hôtel, un petit tour pour m'acheter des tongs et on finit par une douche froide pour essayer de réguler à nouveau la température de mon corps. 
Le soir, grand nostalgique que je suis, je décide d'aller voir le tout jeuneSiam Paradise Night Bazaar, qui remplace feu le Suan Lum Night Bazaar que j'aimais beaucoup. Je m'attendais à ce que ce soit moins bien mais y a vraiment pas un chat. Ca tombe bien, je suis allergique, me dirait vous mais il y a très peu d'être humains aussi. Même des marchands, il y en a pas beaucoup. Plus de la moitié des boutiques ont rideau de fer baissé et pour beaucoup, à mon avis, elles n'ont pas trouvé preneur. 


Je m'attable à un restaurant à l'entrée, digne des petits restaurants de rue, trois tables en fer pas très en forme, aucun effort de déco. L'endroit n'a aucun charme, des rideaux baissés à ma gauche, une allée déserte droit devant et pourtant le c'est deux fois plus cher que n'importe quel restaurant du même acabits à Bangkok. Tant pis, je veux soutenir l'endroit, je reste. Mais je vois mal comment un jour, ce night bazaar pourra ne serait-ce qu'être un peu fréquenté. C'est vrai que j'y suis allé tôt, à 19h mais une heure après, pas plus de monde ni de boutique ouverte. Vraiment dommage, quand on se souvient du charme et de l'ambiance de celui de Lumphini démonté il y a deux ans.