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Le Messager : fusionnons, mais pas trop vite !

Publié le 27 juin 2012 par Lababole

Céno Dessinateur - La Babole : Le Messager, Coût d'un changement d'adresse

(Source : Le Messager – David Gossart)

Megève ne serait pas contre s’accoupler à Demi-Quartier. Vu que l’État souhaite moins de communes en France, que les autres candidats lèvent le doigt ! A quand une commune nouvelle de Chamonix ? Un Grand Cluses ? Visiblement, pas demain.

Peut-être François Hollande inversera-t-il la vapeur, mais en attendant nos villes sont parties dans un mouvement irrémédiable de rapprochement en com’com. Mais interco nouvelle ne veut pas dire moins de communes. Pourtant « en favorisant l’interco, le législateur pousse à ces fusions », admet Sylviane Noël, maire de Nancy-sur-Cluses. « La France représente 40 % des communes de l’UE… » note-t-elle.

« L’Etat pousse aussi en se désengageant des services publics. Les petites communes vont manquer de conseils », ajoute le maire de Demi-Quartier Bernard Grosset-Janin. « C’est dans l’air du temps, il ne faut pas se voiler la face », reconnaît Laure Schmutz, maire de Servoz. « Qu’il n’y ait un jour plus de maire de Vougy, ce n’est pas choquant, j’ai bien compris l’arrière-pensée du législateur. Mais à échelon de 50 ans, probablement… », admet Alain Solliet.

Pour certains élus, le sujet n’est donc pas tabou. Juste lointain. Sylviane Noël admet qu’« il faudra peut-être un siècle avant que Nancy-sur-Cluses s’appelle Cluses, mais je ne suis pas frileuse à l’idée de me faire « manger » administrativement un jour ».

Du côté de la com’com de Chamonix, pas de tabou non plus. « À moyen terme, une dizaine d’années, cela me paraît prématuré » prévient Patrick Dole, maire des Houches. « À long terme oui, quand les procédures seront bien installées, comme l’élection en com’com des élus au suffrage universel. » Eric Fournier : « Une autre agglo, petit à petit, ça pourrait se faire . » Mais pas avant 10, 20 ou 30 ans. Bref, dans la vallée, c’est « réussissons déjà nos com’com, on verra la suite plus tard… » Quand l’eau de l’esprit de clocher se sera un peu diluée dans le vin de l’appartenance à un plus vaste territoire… Jean-Marc Peillex plaide carrément pour un « redécoupage des territoires des communes pour l’adapter aux aménagements à 50 ans et les organiser un peu comme les arrondissements de ville, avec une grande commune qui en associerait deux ou trois, qui conserveraient leur mairie de quartier avec son maire et ses élus ».

En tout cas, 100 % des élus préviennent : si fusion il devait y avoir, avec maintien ou non d’adjoints spéciaux ou d’un conseil municipal, il faudra « conserver son identité. Ce doit être une addition de chacun, pas une assimilation » (P. Dole). « On peut imaginer conserver une annexe et ce n’est pas pour autant qu’il n’y aura plus d’école ou de mairie. » (S. Noël).

Fernand Bosson, maire d’Onnion, rappelle que des fusions se sont soldées assez récemment par des retours en arrière. « Neuvecelle /Saint-Gingolph, Thonon-Anthy »… Mais la meilleure raison pour garder un maire et une mairie, c’est le premier édile de Demi-Quartier qui la donne : « C’est quand même plus facile de venir râler quand c’est mal déneigé auprès du maire de Demi-Quartier, que de celui de Megève ou du président de la com’com ! »


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