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Global commons (1)

Publié le 27 juin 2012 par Egea

Encore une fois, je vais m'aventurer sur des brisées parcourues par bien d'autres : l'avantage du néophyte, c'est que son œil neuf peut apercevoir des choses nouvelles. Ce n'est pas systématique, s'entend, et beaucoup de béotiens racontent des inepties, et je crains de me livrer trop souvent à cette expérience pénible pour le lecteur apitoyé : que celui-ci me pardonne et excuse ces élucubrations, autour de ce sujet des "global commons", fort à la mode et qui mérite discussion. Mais après tout, si ces espaces sont communs, ils m'appartiennent aussi un peu, et j'ai donc le droit d'en parler. On aime bien parler de ce qu'on possède, non ?

Global commons (1)
source

1/ Que sont ces "Global commons" ? Selon Wikipedia, "the earth's unowned natural resources". On mentionne les océans, l’atmosphère terrestre et l'espace extra-atmosphérique. En dehors des espaces naturels, l'article suggère qu'Internet et le cyberespace peuvent être assimilés à des global commons.

2/ Je note que ledit billet explique ce que sont des commons en anglais : il faudrait les traduire par "communaux", ces espaces partagés par les "communes" sous l'ancien régime. Les global commons ont donc une double dimension :

  • elle est économique : en effet, un communal est de ce point de vue un "bien collectif pur" : sous-entendu, son utilisation n'est pas épuisable et non exclusive. Non épuisable puisque la consommation du bien par un agent n'a aucun effet sur la quantité disponible de ce bien pour les autres individus (par exemple, le fait que je respire ne prive pas les autres d'air). Non-exclusif parce qu'une fois que le bien public est produit, tout le monde peut en bénéficier.
  • elle est environnementale car les premiers exemples donnés sont des exemples "naturels". D'ailleurs, la définition de wikipedia parle de ressources "naturelles". Et elle ne vient au cyberespace que dans un deuxième temps, comme à regret. Il est notable, au passage, qu'on ne mentionne pas d'autres ressources, comme par exemple la biodiversité ou les codes génétiques : mais il s'agit là de ressources naturelles non géographiques, des ressources naturelles informationnelles : ce qui nous ramène indirectement au cyber, mais voici une digression que nous explorerons un jour....

3/ Voici dès lors venu la question la traduction. Communaux globaux est bien évidemment très mauvais. Je passe sur communaux pour préciser un peu le "global". Je l'ai déjà dit (mais parfois, je ne crains pas de me répéter sur égéa, cela fait partie, semble-t-il, de la pédagogie) et je le répète : global dans son sens américain signifie "mondial" quand dans le sens français il signifie général (au passage, il faudrait traduire "comprehensive" par le français global, mais on ne va pas commencer à chipoter, non ?).

4/ Passons donc à "commons" : conservons l'idée d'espace évoqué par le "communal". Les global commons sont donc des "espaces" qu'il faut désormais qualifier. Je vais utiliser pour cela un mot qui rend à la fois l'économique et l'environnemental : celui d'intérêt. Cela donnerait donc : "espace d'intérêt commun", le commun renvoyant au global, à la fois dans son sens anglo-saxon et dans son sens français.

Nous discuterons ultérieurement l'analyse stratégique de ces "espace d'intérêt commun".

O. Kempf


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