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La principale culpabilité des joueurs de l'équipe de France de football est d'être le reflet de notre société.

Publié le 29 juin 2012 par Leunamme

Eh oui ! Un nouveau billet ! et cette fois-ci, ce n'est pas d'un ordinateur que l'on a gracieusement mis à ma disposition que j'écris, mais du mien. Oui, du mien ! Comment c'est arrivé ? Ce serait trop long à raconter, mais pour résumer on dira qu'une bonne fée de mon entourage a bien voulu se pencher sur mon cas, me permettant de réduire au maximum ma pénurie de matériel. Et c'est ainsi que je vais pouvoir faire un billet sur l'équipe de France de football, sujet qui me tient à coeur et que je n'avais donc pu traiter évidemment.

Oui, je sais, j'entends déjà le choeur des lamentations : encore le football, toujours le football, ne peut-on nous lâcher avec ça ? N'y-a-t-il pas dans le monde des milliers de sujets plus importants et plus graves que le monde ? Dieu sait à quel point j'acquiesce à ces remarques, et comme vous j'estime qu'on en a bien trop fait sur ce sujet. Et pourtant, pourtant, c'est bien de l'équipe de France de football que je vais parler.

En parler, certes, mais certainement pas pour fustiger le comportement de celui-ci ou de celui-là, certainement pas pour rejoindre le troupeau des pleureuses qui les faisait roi après la victoire contre l'Ukraine et les vomissait après leur défaite contre la Suède. Ils ne méritaient ni les lauriers ni les pierres qu'on leur a jetées. Je voudrais qu'enfin l'on s'interroge sur ce que sont vraiment joueurs censés nous représenter.

Parce qu'il est facile de considérer que ce ne sont que des gamins sur-payés, individualistes, sans aucunes valeurs collectives. Tout cela est probablement vrai, il serait vain de le nier. Sauf qu'il ne s'agit pas de cas isolés, mais de toute une génération. Comment cela se fait-il ?

Regardons seulement la vérité en face, les Nasri, Ben Arfa, Ménez, Benzema et autres, avant d'être des milliardaires du football, ont tous pour point commun d'avoir été des gamins que l'on a privé d'une partie de leur enfance. Parce qu'ils étaient doués avec un ballon, on les a retirés très tôt de leurs familles, on leur a enlevé tous les repères qu'ils avaient. A la place, on leur a appris à être capables de s'adapter aux différents clubs que jalonneront leur carrière, on leur a expliqué qu'ils étaient des machines à faire du cash. C'étaient des gamins doués, on en a fait des égos surdimensionnés.

Quand une simple rencontre fait la une de tous les journaux, quand les propos déplacés d'un joueur font couler plus d'encre que les massacres en Syrie, quand un pays entier s'émeut pour la mort d'un journaliste sportif connut pour ses propos réactionnaires et nauséabonds, n'est-on pas alors en droit de trouver milles excuses à ces gamins et de considérer qu'ils ne sont que le reflet de notre société.

On peut accuser les médias qui donnent trop d'importance à ce qui n'en a pas, l'argent qui corrompt, mais nous, quelle est notre part de responsabilité ? Qui n'a pas crié contre les joueurs de l'équipe adverse ? Qui n'est pas de mauvaise foi quand il regarde un match ? Et d'ailleurs qui les regarde ces matchs de joueurs trop payés?

Oui, Nasri et consorts doivent probablement être sanctionnés pour ce qu'ils ont fait. Mais il conviendrait aussi que l'on s'interroge sur le fonctionnement de ce sport qui ne reconnaît plus que l'argent comme seule valeur.


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