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L’école alsacienne ne s’installerait pas à Argenteuil

Publié le 30 juin 2012 par Triton95

Ce n’est pas un paradoxe que cette école ait failli s’installer à Argenteuil; elle y aurait disposé “d’une zone de chalandise ” importante, liée à une demande très forte de séparatisme social. Elle aurait concurrencé les établissements privés du secteur : était-ce un apport ? je ne sais pas, il me semble que tous les parents qui ont souhaité envoyer leurs enfants dans le privé ont pu le faire, quitte à imposer des temps de transport supplémentaires à leurs jeunes. De son côté, l’école publique essaie de proposer des classes européennes, seules susceptibles de retenir des scolaires qui autrement auraient fui vers le privé, et garantir encore un peu de mixité sociale, car niveau scolaire et niveau social sont très liés.

Faut-il développer une offre privée supplémentaire, et souligner ainsi la fêlure de cette ville, ou se battre pour maintenir l’école publique, quitte à y instaurer des classes de niveau différent. Faut-il, pour les classes moyennes, fuir vers le privé, ou rester dans la public, et se battre pour l’améliorer ? La nouvelle optique de création de postes de profs supplémentaires est sans doute une formidable chance pour la ville, si elle est bien gérée. L’école est au centre de toutes les angoisses, pour les classes moyennes c’est l’équivalent de l’héritage pour les plus aisés. C’est une transmission dont on redoute qu’elle ne se dégrade, ne s’annule, réduisant à néant les efforts de plusieurs générations vers une élévation sociale. Dans la classe moyenne, on n’entend plus que cette antienne, celle que les enfants ne se retrouvent pas “à l’école publique, avec la racaille”. Devons-nous accepter cette situation. On a l’impression aujourd’hui que l’adresse du diplôme compte plus que le diplôme lui-même, ou que l’adresse constitue le diplôme.



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