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Hoba Hoba Spirit

Publié le 30 juin 2012 par Fanazine @fanazine

Hoba Hoba Spirit Fondé en 1998, le groupe marocain Hoba Hoba Spirit mélange les genres (fusion, rock, afro, gnaoua et reggae) mais se définit comme représentant de la Hayha Music. Dans leurs chansons, ils traitent des problèmes de société pouvant toucher le Maroc et se veulent les précurseurs d’une jeunesse cherchant à se détacher de la rigueur ancestrale des coutumes.
Hoba Hoba Spirit, une énergie délirante.
Au départ, ils sont deux. Reda et Aboubakr sont collègues de bureau. Le premier est un guitariste ayant joué en France dans des groupes de rock sans envergure, le second est plus ou moins percussionniste. Ensemble, ils vont occuper l’affiche du Seamen’s Center et, si leur répertoire est majoritairement composé de reprises, apparaît pour la première fois la chanson qui deviendra leur hymne : Gnawa Blues. Le duo essaie de faire une maquette, mais le résultat n’est pas concluant, et le jeune frère d’Aboukakr, dit Anouar le taciturne, les rejoint comme guitariste.
Hoba Hoba Spirit
Grands amateurs de musique, ils s’essaient à de multiples tendances, du punk des Clash au rai de Khaled en passant par le folk de Neil Young. En 2000, Hoba Hoba Spirit développe son répertoire dans un pub du centre-ville de Marrakesh, Vertigo. Des chansons comme « Bienvenue à Casa », « la TV », « Khoroto Connection », « H’rig, Fine » ou encore « Ghadi biya khouya », font leur apparition. Au Vertigo, le public est au rendez-vous. Malgré tout, Aboubak quitte le groupe pour se consacrer pleinement à son boulot.
C’est en 2002 que Reda et Anouar reviennent sur le devant de la scène en recrutant Adil à la batterie et Amadou à la basse. Leur association devient plus sérieuse. Ils livrent en 2003 une prestation qui fait beaucoup de bruit au festival d’Essaouira au cours duquel ils reçoivent le label « Révélation Essaouira 2003 ». L’hebdomadaire français de référence Les Inrockuptibles leur accorde un article et les encense.
Hoba Hoba Spirit poursuit sur sa lancée et, en 2004, fait la première partie de Gwana Diffusion lors du Boulevard des Jeunes Musiciens. L’année suivante, les membres du groupe participent au film de Djamel Bensalah « Il était une fois dans l’Oued » et enregistrent un second album : « Black Skyzo », qui fait impression par son énergie et des textes encore plus incisifs. Cette même année, le groupe décroche la médaille d’argent aux jeux de la Francophonie au Niger.
Hoba Hoba Spirit chante indifféremment en arabe dialectal, en français et en anglais. Leurs textes, piquants et corrosifs, ainsi que l’énergie déployée, sont incontestablement les atouts de leur association. Les refrains, entraînant, trottent facilement dans les têtes. Mais le groupe peut déranger, et la frange conservatrice du pays les regarde d’un mauvais œil. Même, en 2003, l’un des membres du groupe est accusé de satanisme. Ce qui n’empêche pas le leader de Hoba Hoba Spirit de qualifier le groupe d’apolitique.
Younes.B

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