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Passons aux choses Koh Kret

Par Asianmike

Après avoir perdu ma matinée et une partie de l’après-midi à  essayer de trouver une solution à  un plantage du blog que vous êtes en train de consulter et qui m’empêche d’y publier quoi que ce soit, je suis enfin parti à  l’assaut d’une petite île de Bangkok ( oui, enfin on m’a dit Bangkok mais c’est plutôt Nonthaburi ) qui s’appelle Koh Kret et qui serait un petit poumon vers perdu dans le tumulte de la ville.
Je n’ai jamais réussi à  avoir des informations fiables ou certaines sur comment y aller mais dernièrement, j’ai sympathisé avec une thaïlandaise via Facebook ( Mark si tu nous regardes…, non faut pas que je l’embête, il est en train de compter ses milliards qui se font la belle ) et elle aime bien faire des petites excursions et les poster en photos. Photos, très sympas d’ailleurs. Elle est allée à  Ko Kret et je lui ai donc demandé comment. En voiture, jusqu’à  l’embarcadère bien sà»r. Elle m’a quand même indiqué deux bus qui devraient m’y emmener depuis le Victory Monument. Métro aérien jusqu’à  cette plaque tournant des voyages sur quatre roues. La place accueille un nombre incalculable de lignes de bus pour Bangkok et sa banlieue et de minivans à  destination de partout dans le pays. Reste plus qu’à  trouvé l’arrêt du 166. Un tour de place et rien. Je prends de la hauteur et observe les vas et viens pendant un bon quart d’heure. Rien. Il manque toujours à  l’appel. Elle m’avait donné un autre numéro de bus mais moins sà»re d’elle, le 69. Lui a un arrêt. Je m’y installe. Passe 25 minutes, tous les autres numéros sont passés plusieurs fois, le 69, non. Pas loin, il y a un kiosque d’information qui a l’air désert. Je finis par traverser la route pour en faire le tour et m’assurer qu’il est vide. C’est le cas. Je cogite 30 secondes et voilà  le bus qui arrive.
A bord, la préposée arrive à  ma hauteur. Je lui dis que je vais à  Koh Kret mais elle n’a pas l’air de comprendre. Il faut dire que j’ai beaucoup de mal à  prononcer ce nom correctement. A chaque fois que j’en parle, je dois le montrer écrit pour qu’on me comprenne. Je lui tends le doc que je me suis fait pour préparer mon expédition. Elle est toujours dubitative. Il passe de voyageuses en voyageuses, oui bizarrement les hommes sont bien moins serviables et une a compris où je veux aller. Discussion avec la responsable des tickets puis elle m’explique que ce bus n’y va pas mais que je peux rester pour changer ensuite pour le 104. Ce que je fais au moment où elle me le dit. Je suis obéissant moi surtout quand je sais pas où aller. Là , je me fais tout de suite comprendre parce que je ne dis plus Koh Kret qui est l’île et aucun bus amphibie pour y aller mais Pak Kret qui est la ville juste à  côté. Je descends aussi quand on me dit de descendre. Avant que la route fasse un U et que le bus ne retourne à  Bangkok en fait.
L’embarcadère est tout droit. Je monte sur le bateau qui me dépose de l’autre côté, monte au guichet, une voix me demande « Go Klet mai » ( c’est comme ça que je l’ai prononcé aussi d’abord ), je réponds par l’affirmative, paie les 15 bahts qu’elle me demande et continue tout droit. Ca ressemble pas vraiment à  une île tranquille. Je rebrousse chemin et retourne voir la voix ( on se croirait dans Secret Story ). En fait, il y a un autre bateau qui m’attends pour m’emmener sur Koh Kret. Faut faire deux traversées. Le bateau part, je suis le seul passager.

bateau Koh Kret

100 à  200 m plus loin, j’y suis ! Un doute me traverse l’esprit alors que je vois l’embarcation faire demi-tour.« Comment je vais repartir de là  ? ». On verra en temps voulu. Je photographie le « chedi fondu ». Bon, d’accord c’est un surnom que je lui ai donné mais il penche et donne vraiment l’impression d’être trop resté au soleil.

Koh Kret

Je m’aventure dans les petites rues et c’est vrai que c’est dépaysant. Pas de voitures, que des deux roues, quelques « vraies » routes mais sinon beaucoup de chemins et surtout des lacets de ciments surélevés d’un mètre de large. Des temples, des maisons très stylées pour la plupart en bois, des jardins… Je fais une vraie balade champêtre. Il y a aussi un village de potiers mais pas très actif, il faut dire que je suis arrivé tard, on est en début de soirée. Je ne croise d’ailleurs que des habitants de l’île a priori alors que d’après mes informations, le week-end, il y avait des visiteurs du « continent ». Avec l’heure tardive, plus la grosse averse qu’il y a eue peu avant que j’arrive, ils doivent déjà  être partis. Le Koh Kretins, oui bon, je pense qu’ils doivent avoir un nom plus joli, en tout cas j’espère, semblent étonnés quand ils me croisent. Je m’amuse à  penser qu’ils doivent se dire « il est fou ce farang, il va jamais repartir d’ici avant ce soir, y a plus de bateau ». Mais je continue. Une famille me salue en Thaïlandais, je réponds, encouragé, le père demande d’où je viens.« Farangset » réponds-je. Et là , il me dit « Sorry, sorry. 2-0″, je viens d’apprendre en Thaïlandais que la France a perdu contre l’Espagne. J’avais complètement oublié l’Euro.

Koh Kret

Revenant sur mes pas, je vois un petit embarcadère et un bateau qui décharge des passagers et en prends d’autres, je m’y engouffre. De l’autre côté, en une fois ce coup-ci, je suis assez loin de l’arrêt de bus mais je sais vers où aller. Une demie-heure après, en ayant croisé de nombreux sourires étonnés de voir un farang marcher par ici, j’arrive là  où passent les bus et que vois-je ? Un 166. Il existe, je l’ai rencontré ! Il va partir dans le U, je traverse à  toute hà¢te pour le devancer et pouvoir monter dedans. Et vous me croirez ou pas sur le chemin du retour, j’en ai vu une quinzaine. Faut croire qu’ils sortent que la nuit. Et il m’a bien déposé au Victory Monument. Il n’a juste pas d’arrêt à  son nom. Une coutume apparemment quand je cherche à  prendre un bus…


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