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Dynamiter l’impasse austéritaire

Publié le 02 juillet 2012 par Mister Gdec

 Dynamiter l’impasse austéritaireComme prévu, après l’austérité de droite, l’austérité de gauche… Bienvenue dans un monde meilleur.

Le poison mortel continue de s’insinuer dans les esprits de nos dirigeants politiques, fussent-ils socialistes. Sous le couvert d’un  pragmatisme que nul ne saurait dénier sous peine de se voir affubler illico-presto d’un couvre-chef ridiculissime d’ extrême-gauchiste idéaliste, voilà que l’on prépare peu à peu l’opinion au même dénuement que  d’autres cousins européens, sous les mêmes prétextes fallacieux . Bien qu’apparemment moins brutal, le procédé n’en est pas moins sournois, et provoquera les mêmes dégâts sociaux irréparables, desquels si peu de responsables politiques semblent tenir compte… Préférant user et abuser des ficelles du passé, là où une autre orientation de politique économique, plus en rupture, se révèle éminemment nécessaire.

 Pourtant, une autre voie existe, qui n’en est pas moins pragmatique puisque préconisée par des économistes de renom, qui ont fait leurs preuves sur le terrain non seulement de la réflexion mais également de l’action économique. Le fait par exemple d’aller à l’inverse de cette logique austéritaire que nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer comme purement criminelle, en s’orientant plus volontiers vers une autre politique, faite de grands travaux, de relance par la consommation, de réflexion un peu plus profonde et systématique sur la création d’emplois, en passant par l’augmentation des salaires et des minimas sociaux, à contre-pied de ce qui se pratique en ce moment, est une voie possible et autrefois souvent pratiquée par nos aïeux en pareille circonstance,  mais pourtant hélas bien peu suivie. Ne nous garantirait-t-elle pas toutefois,  malgré tout ce politiquement correct si généreusement martelé par les uns et les autres, davantage d’issues sociétales que cette voie sans issue ?

 En poursuivant ainsi la même logique suicidaire vers toujours et encore plus d ‘économies, au détriment du développement d’autres secteurs stratégiques (santé, logement, recherche, développement économique), nos dirigeants mènent notre société vers le gouffre et la désespérance sociale, qui ne peut entraîner que de la violence et de la rancœur. Et ces ingrédients là sont à manier avec précaution si l’on ne veut pas voir exploser la colère de ceux que l’on met toujours à contribution sans jamais leur proposer quoique ce se soit en échange, alors qu’on continue dans le même temps de gaver les actionnaires et, incompréhensiblement pour la plupart, de renflouer les banques, qui ont pourtant tant fauté, sans que rien (ou si peu, et à la marge) ne soit changé dans leur mode de fonctionnement général. Cela est profondément injuste, et ressenti comme tel par la majorité.

 Aussi, dans ce contexte, quand on lit que la Cour des comptes propose encore une économie supplémentaire de 45 milliards d’euros pour 2013, avec augmentation de TVA à la clé, il devient compréhensible qu’on ait envie –  même lorsque on est quelqu’un de rationnel, de correctement informé,  et qu’on tente de se départir de ses émotions pour examiner la situation de la manière la plus objective qui soit – de sortir son fusil de chasse… et de faire sauter la fourmilière par un grand coup de pied rageur, non par pure méchanceté ou vulgaire malveillance, mais simplement pour que notre société se réorganise différemment. Et mieux. Car là, on marche vraiment à rebours de l’évolution nécessaire. N’en déplaise à ceux qui courbent l’échine sous la pression des intérêts dominants, qui tirent si bien leur épingle du jeu.

 Et ce n’est pas parce que notre voix, au Front de Gauche, peine à se faire entendre et qu’elle apparaît comme marginale, qu’elle est pour autant sans intérêt. Elle mérite vraiment d’être considéré, elle et celle de toutes les autres voies alternatives à cette impasse.


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