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Evans le besogneux

Publié le 02 juillet 2012 par Jeanpaulbrouchon

Cadel-evansLe VTT mène à tout, même au succès dans le Tour de France. Cadel Evans en est l’exemple parfait. Deux fois vainqueur de la Coupe du monde de la spécialité, en 1998 et 1999, il ambitionnait d’être sacré champion olympique en 2000, chez lui, aux JO de Sydney. A défaut d’y être parvenu, il a opté pour la route avec une réussite qui en fait aujourd’hui l’Australien le plus titré : Tour de Romandie à deux reprises, championnat du monde, Flèche wallonne, Tirreno-Adriatico, Critérium international et quatre fois deuxième du Critérium du Dauphiné ! Sans oublier de nombreux succès d’étapes en montagne ou contre la montre ainsi que le maillot rose du Giro (5ème en 2010) et le maillot amarillo de la Vuelta (3ème en 2009).

Un beau bilan pour un coureur qui a eu à subir la malchance (fracture de la clavicule à trois reprises chez Telekom en 2003) et un manque total de confiance de la part des responsables de l’équipe belge Davitamon- puis Silence-Lotto sur le Tour 2009). De quoi en décourager plus d’un mais pas le leader des BMC, jamais résigné et opiniâtre dans l’effort jusqu’à en paraître besogneux. On n’oubliera pas sa résistance héroïque dans l’Izoard et la longue remontée du Lautaret puis du Galibier après l’offensive de la dernière chance d’Andy Schleck il y a douze mois. Seul ! Un exploit qui lui a valu de remporter finalement le Tour après deux échecs douloureux et immérités en 2007 (2ème à 23 secondes de Contador) et 2008 (2ème à 58’’ de Sastre après une blessure à l’épaule et un trait de fracture au coude !).

Ainsi apparaît Cadel Evans, lutteur infatigable, qui s’inscrit en adversaire direct de Bradley Wiggins pour sa propre succession. Cette saison leur marche d’approche de l’événement a été sensiblement la même, à la différence toutefois qu’Evans a pris du retard en avril en raison d’une sinusite et d’une chute à l’entraînement. Les résultats du Tour de Romandie et du dernier Critérium du Dauphiné s’en sont ressentis mais le temps travaille pour lui, même à 35 ans désormais ! Prévu pour la mi-Tour, son pic de forme devrait lui permettre d’aborder en confiance le premier contre la montre et de bien passer les Alpes avant de connaître son meilleur rendement la dernière semaine. Là où les écarts se feront, où il s’agira d’avoir des réserves et où la vérité éclatera au grand jour. 

Bertrand Duboux


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