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Les préjugés ont la peau dure

Publié le 03 juillet 2012 par Cizzar @Tattoosfrance
Les préjugés ont la peau dure

Le tatoué change plus vite que les clichés qui lui collent à la peau comme celui de taulard, gothique, motard clouté, drogué, anarchiste, excentrique…

Un Français sur dix déclare avoir au moins un tatouage et ils sont deux fois plus nombreux chez les 25-34 ans*. Petit à petit, le tatouage grignote du terrain et les femmes ne sont pas les dernières à se frotter aux aiguilles.
Chez André Szuic, plus ancien tatoueur de Troyes, la clientèle s’est franchement féminisée ces dernières années. Carlo, autre professionnel troyen, voit de plus en plus de « petites pin-up, qui veulent de la petite lettre, un truc discret. Fini les grosses pièces. » Avec ses dreads et ses tatouages sur les bras, il en a entendu. « Je fais la fête oui, mais je vais pas dans les rave party prendre leur saleté de substances. »

Alice, étudiante de 24 ans, a ça dans la peau. Tatouages et piercings sont un moyen pour elle de se sentir bien, en se réappropriant son corps. Mais ce n’est pas toujours facile à assumer : « Je suis équilibrée, je bois un verre de temps en temps, je hais les drogues. J’ai juste envie d’être moi. Mais parfois je reste à la maison parce que j’en ai marre de me faire insulter dans la rue. »
Alice se lasse mais elle préférerait quitter la cité tricasse plutôt que renoncer à son identité. « Dans les petites villes, on n’est pas habitué à la différence. C’est pesant. Quand je fais de nouvelles rencontres, les gens s’attendent à ce que je sois complètement excentrique ou un peu déséquilibrée… »
Jill n’a pas le même problème. Ses tatouages, sur le mollet et le dos, sont discrets. « Ça se voit un peu dans mon cou alors les gens me font des blagues, du genre  » tu feras gaffe t’as un plan de la TCAT dans le dos « . Bon, c’est pas méchant… », souffle la jeune femme, serveuse dans un café du centre-ville.
Cette ancienne étudiante en école d’art a choisi de ne porter que des pièces uniques. Elle cite Noon, son ami troyen connu de New York à Berlin. Elle admire les tatoueurs américains Gene Coffey et Amanda Wachob. Et se dit franchement pas convaincue par cette enquête du chercheur Nicolas Guéguen qui a fait grand bruit ces derniers temps, selon qui les tatoués et piercés boiraient plus que les autres…

* Enquête Ifop juillet 2010

Source: L’est éclair


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