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Qualité et potabilité de l'eau

Publié le 04 juillet 2012 par Dedu

Pommes.jpgLe sujet de la disponibilité de la ressource en eau devient un enjeu de plus en plus important dans notre société. Y compris en France, non pas simplement sur le critère quantité (avec les phénomènes de sécheresse), mais sur le critère qualité. Ainsi, Le Monde présente la démarche de France Liberté et "60 millions de consommateurs", pointant du doigt certaines autorisations préfectorales de distribution, alors que les normes de qualité ne sont pas respectées.

Or, dans ce que souligne les deux associations, il y a deux points qui méritent un attention particulière :

  • Il semblerait que la qualité de l'eau ne soit pas toujours contrôlée, pour éviter que sa non conformité aux normes soit identifiée. Ce constat est édifiant, habituel auprès de certains acteurs économiques, mais surprenant de la part de l'Etat ou des collectivités territoriales. Il est cependant "compréhensible" au vu de la politique qui a été menée vis-à-vis des algues vertes (limitation des études pour éviter de pointer l'origine agricole des causes de leur développement). Malheureusement, cette situation risque de ne pas aller en s'améliorant avec la réduction des moyens de l'Etat ...
  • L'absence d'impact sur la santé serait une conséquence de la décision dérogatoire de potabilité inscrite dans les arrêtés préfectoraux. C'est mettre à mal tout le fondement scientifique des procédure de contrôle (de l'eau, des aliments ...). La décision justifierait l'absence d'impact. Ce non-sens tend toutefois à se généraliser sous la pression des élus. En France de manière marginale, mais aux Etats-Unis cela devient monnaie courante (cf. les créationnistes ou autres opposants au changement climatiques).

Evidemment, le ministère rappelle les objectifs et les principes scientifiques qui servent de base à ces travaux et aux décisions prises. Mais croire que ce modèle méthodologique est appliqué au niveau des territoires, c'est nier la réalité : les décisions, surtout préfectorales, sont avant tout politiques. Les directives européennes donnent une certaine souplesse pour permettre aux collectivités de s'adapter. Mais force est de constater qu'en France cela sert à reporter au plus tard la mise en œuvre des obligations : le taux de nitrates dans les cours d'eau de Bretagne et la condamnation de la France à ce sujet en sont un parfait exemple.


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