Une coopération internationale qualifiée d’inédite par les polices française, belge et néerlandaise a permis l’arrestation aux Pays-Bas de quatre personnes suspectées d’être à la tête d’un vase réseau européen de trafic d’héroïne, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Photo AFP
L’enquête avait commencé en France en 2010, après l’arrestation de trafiquants locaux en Lorraine, notamment en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges, a expliqué le directeur du SRPJ de Nancy, Alain Couic, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons découvert l’existence d’un numéro de téléphone, appelé +numéro en or+, qui se revendait de trafiquant en trafiquant, et qui fonctionnait comme une centrale d’achat: les consommateurs appelaient, puis étaient rappelés pour donner un lieu et une date de livraison », a-t-il expliqué.
Les transactions se déroulaient principalement le long de l’autoroute 411, sur l’axe Luxembourg-Bruxelles-Anvers.
Les policiers de Nancy se sont rapprochés de leurs homologues d’Arlon (sud-est de la Belgique), qui ont découvert que les stupéfiants livrés en France et en Belgique provenaient des Pays-Bas.
Une coopération entre les enquêteurs des trois pays à partir de février 2012, sous l’autorité de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, a permis d’identifier la tête de réseau. Les deux principaux trafiquants présumés, âgés de 26 et 28 ans, ont été interpellés à Rotterdam. Deux de leurs lieutenants, âgés de 22 et 27 ans, ont également été arrêtés. Ils doivent être remis dans les prochaines semaines aux autorités françaises.
« Huit domiciles et un café ont également été perquisitionnés », a indiqué le chef du service de police judiciaire fédérale d’Arlon, Daniel Sommelette. Environ 6 kg d’héroïne, 20 kg de produits de coupe, 250.000 euros en espèce, sept véhicules, une arme de poing et de nombreux téléphones ont été saisis.
« Deux officines où était conditionnée la drogue ont été démantelées. C’était une véritable structure commerciale », a souligné la magistrate de liaison des Pays-Bas en France, Monique Corten-Van der Sande.
« Plus qu’une entraide, il s’agissait d’une véritable coopération, avec le concours d’Europol et d’Eurojust », ont précisé les autorités, évoquant une centaine de kilos d’héroïne passés des Pays-Bas en France pour une centaine de clients, en huit mois.
Une coopération internationale qualifiée d’inédite par les polices française, belge et néerlandaise a permis l’arrestation aux Pays-Bas de quatre personnes suspectées d’être à la tête d’un vase réseau européen de trafic d’héroïne, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
L’enquête avait commencé en France en 2010, après l’arrestation de trafiquants locaux en Lorraine, notamment en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges, a expliqué le directeur du SRPJ de Nancy, Alain Couic, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons découvert l’existence d’un numéro de téléphone, appelé +numéro en or+, qui se revendait de trafiquant en trafiquant, et qui fonctionnait comme une centrale d’achat: les consommateurs appelaient,
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