Le terme abandonnite désigne à la fois le sentiment d'abandon et les troubles physiques et psychiques, multiples et divers, éprouvés par la personne souffrant d'abandon, de rejet ou d'exclusion. Ce terme traduit la souffrance de celui qui, à tort ou à raison, se sent abandonné... À l'origine de l'abandonnite, il y a toujours un abandon vécu. Cet épisode a eu lieu soit pendant la vie fœtale, soit au cours de la prime enfance ou l'enfance. Hormis les abandons liés à l'exil, à la guerre, à la maladie ou la vieillesse, il est rare que le premier abandon ait lieu durant la vie adulte. (p. 16)
Comment guérir de l'abandonnite? La voie médicale non institutionnelle: la maladie espoir
Toute personne ayant lu ce qui précède (la voie médicale classique: la maladie fatalité) aura compris qu'il existe une autre façon d'approcher la souffrance et la maladie. Comme je l'ai déjà écrit, c'est à celle-là que va ma préférence. L'urgence consiste non pas à expliquer ce qui s'est passé, mais à recentrer le patient sur le moment présent, qui est le temps dans lequel il vit et le seul pouvant lui permettre de reprendre contact avec lui-même. L'urgence consiste non pas à discuter de ce qui est survenu ni à comprendre ce qui s'est passé, mais à reconnaître les émotions qui ont été ressenties et vécues lors de l'abandon. Tels sont les deux volets de l'attitude à adopter si l'on veut permettre à la personne souffrante de guérir de ce dont elle souffre, qui n'est pas une maladie fatalité, mais bien une maladie espoir.
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Le symptôme ami
Dans cette approche, les symptômes présentés par Émilie ne sont plus des ennemis, mais plutôt des signes que son corps lui adresse afin de lui faire comprendre quelque chose. Ils ne sont plus des choses à combattre, mais des indicateurs importants qui, s'ils sont interprétés pour ce qu'ils sont, permettront à Émilie de guérir pour peu qu'elle fasse ce qu'il faut. Dans cette approche, le corps n'est pas un ennemi, mais bien au contraire un ami qui présente un message à celui ou celle qui souffre afin de lui permettre de se prendre en charge et d'aller vers le mieux-être. Revenons à Émilie et à ses symptômes: qu'est-ce que son corps essaye de lui dire à travers tous ses signes? La fatigue, les troubles du sommeil, l'irritabilité excessive, tous sont faits pour attirer son attention sur la tension qui existe en elle. Ces manifestations sont très physiques et très parlantes, et il n'y a pas besoin d'avoir entrepris des études très poussées pour le comprendre. Une tension ne peut exister qu'à partir du moment où deux parties ou deux ensembles, au minimum, s'opposent. Quelles sont ces deux parties chez Émilie? Souvenons-nous d'une chose essentielle: l'être humain vit dans le moment présent et c'est seulement quand il vit dans ce moment présent qu'il est en contact avec ce qui est à la base de la vie, soit:
- les émotions: la joie, la tristesse, la colère sous toutes leurs formes;
- les envies et les non-envies;
- toute la partie utile de son cerveau, notamment la mémoire et la capacité de réflexion;
- l'intuition, la créativité, l'enthousiasme, la spontanéité et bien d'autres qualités encore;
- l'Amour.
- nous couper du moment présent et nous précipiter dans le futur avec son cortège de peurs, d'angoisses et de perte de confiance en soi, ainsi que dans le passé avec son lot de culpabilité et de regrets;
- nous couper de nos émotions à un point tel que nous ne sommes parfois même plus conscients que nous en avons;
- nous faire nous comparer aux autres avec ce que cela implique: des jugements, l'impression d'être inférieur ou supérieur, d'être normal ou anormal;
- nous inciter à faire "ce que l'on doit" et"ce qu'il faut faire", au mépris de ce que nous désirons;
- nous amener à toujours faire passer les autres avant nous au risque de ne pas nous respecter;
- nous empêcher d'avoir des envies et même des non-envies;
- nous empêcher de ressentir nos désirs et nos non-désirs;
- nous plonger dans des pensées vides et des illusions;
- nous empêcher d'être en contact avec ce qui fait de nous des êtres à part entière, doués d'intuition, de créativité, et de multiples autres qualités.
- de la fatigue en se levant le matin, que la personne peut traîner une partie de la journée ou toute la journée;
- des coups de fatigue subits apparaissant à heure fixe;
- des troubles du sommeil pouvant se manifester par de la difficulté à s'endormir ou des réveils uniques ou multiples au cours de la nuit accompagnés ou non d'un sentiment de tension ou d'angoisse;
- une impossibilité de se souvenir de ses rêves ou l'apparition de cauchemars récidivants;
- une augmentation de l'irritabilité et de la vulnérabilité ainsi qu'une éventuelle sensation de lassitude pouvant aller jusqu'à des pensées suicidaires;
- une diminution importante de la concentration et de la mémoire;
- une diminution ou une perte de la libido.