Les ouvriers du pharaon, en l’Égypte ancienne !

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Pharaons et leurs prestiges...

Rien n'aurait été possible sans les contributions des ouvriers de pharaon !

Pas de palais...

Pas de temples...

Pas de pyramides...

Pas d'hypogées...

Les ouvriers furent :

- Encadrés,

- ...

- Enserrés, dans une organisation fortement efficace !

Lorsque nous admirons le prestige, la splendeur qui parsème la vallée de l'Itérou, de Louxor à Saqqarah en passant par Képhren, on a tendance à imaginer des milliers d'ouvriers travaillant inlassablement sous les coups de fouet ainsi qu'un soleil écrasant !

Pour ce qui est du soleil, même aujourd'hui c'est bien la vérité...

Quant aux ouvriers, cela ne sont que des préjugés de notre culture Européenne :

"La question de l’esclavage dans l’Égypte pharaonique doit être entièrement revue à la lumière de sources élargies :

d’une part, l’analyse du discours et de l’iconographie royaux officiels nous permet de mieux appréhender le sort des captifs de guerre ;

d’autre part, la réinsertion, dans leur contexte d’archives, de documents juridiques présentés jusqu’à maintenant comme des ventes d’esclaves ou des ventes de soi-même comme esclave, nous autorise à interpréter ces conventions comme des transactions sur le travail salarié.

Il résulte de cet examen que les dépendants (hemou, bakou) sont des hommes libres, intégrés dans les rouages politico-économiques de l’État, jouissant d’une mobilité à la fois géographique et statutaire, et disposant des mêmes droits et des mêmes devoirs que l’ensemble de la population."

  Bernadette Menu.

Bernadette Menu est une archéologue et une égyptologue française. Elle est directeur de recherche honoraire au CNRS (université de Montpellier I), présidente de l’Association internationale pour l’étude du droit de l’Égypte ancienne et ancien professeur d’égyptien ancien à l’université de Lille III et à l’Institut catholique de Paris.

En fait, le sujet est bien plus complexe ! Le statut et la vie quotidienne des ouvriers nous sont connus grâce aux travaux des historiens sur les chantiers des pyramides et les chantiers des tombes royales de la vallée des rois. Grâce à leurs recherches, on en sait beaucoup sur la condition des humbles travailleurs du pharaon. On sait notamment que la construction des tombes a requis le concours de milliers d'ouvriers...

Il avait donc bien fallu que les monarques fassent appel à la main-d'œuvre locale.

Contrairement à ce que nous avons longtemps cru, celle-ci était :

- Volontaire,

- Et rétribuée !

Village des artisans !

Hypogées d'artisans :

Inerkaou

Sennedjem

Pachedou

Ainsi aux alentours de 1300 avant J. C., un texte de Ramsès II mentionnait :

"Oh ! Travailleurs choisis et vaillants !

Oh ! Vous les bons combattants qui ignorez la fatigue, qui exécutez les travaux avec fermeté et efficacité.

Je ne vous ménagerai pas mes bienfaits, les aliments vous inonderont.

Je pourvoirai à vos besoins de toutes les façons, ainsi vous travaillerez pour moi d’un cœur aimant.

Je suis le défenseur de votre métier (...)

Votre nourriture sera très copieuse, car je connais votre travail véritablement pénible, pour lequel le travailleur ne peut exulter que lorsque son ventre est plein (...)

J’ai aussi mis en place un nombreux personnel pour subvenir à vos besoins :

des pêcheurs vous apporteront des poissons,

d’autres, des jardiniers feront pousser des légumes,

des potiers travailleront au tour afin de fabriquer de nombreuses cruches,

ainsi pour vous, l’eau sera fraîche à la saison d’été".

Tombe de Rekhmiré.

18^e dynastie.

Chantier de maçons.

Reproduit par Christiane Desroches Noblecourt dans Le fabuleux héritage de l’Égypte, p. 190, Éditions Télémaque, 2004...

Relevé par Champollion dans la tombe du vizir Rekhmirê...

Les ouvriers de :

- Deir el-Médineh,

- Ou d’Héliopolis furent bien des élites !

Ils représentaient notamment les bâtisseurs des grands travaux : les ouvriers du pharaon !

Nonobstant, ils ne furent pas représentatifs de la grande masse des paysans qui constituaient la majorité...

 Ainsi pour l’égyptologue Théophile Obenga :

Théophile Obenga, La philosophie africaine de la période pharaonique, éd. Harmattan.

"Soustrait de la production des biens alimentaires, ces ouvriers recevaient de la part de l’administration pharaonique, quotidiennement pour se nourrir

du pain,

de la bière,

du poisson,

des dattes

et

des légumes

et à l’occasion de fêtes particulières,

de la viande.

L’eau potable leur était également fournie chaque jour.

Ils étaient ravitaillés aussi en vêtements

et

en sandales (...)

Chaque artisan recevait (...) un salaire déterminé sous forme de céréales, parfois aussi en métal précieux.

La paie, assurée par le Trésor Royal, avait lieu au début du mois, par anticipation.

Les céréales faisaient office de monnaie".

Le labeur des ouvriers...

On sait enfin qu'avec :

- Les ouvriers,

- Les artisans,

- Et les paysans, plus de quatre milles personnes œuvraient toute l'année à bâtir la dernière demeure du monarque.

Mais qui fut donc ses ouvriers ?

Sur les chantiers, les ouvriers furent divisés en deux groupes :

- Celui de droite,

- Et celui de gauche.

Ceci afin de travailler sur chaque côté du monument, tombe ou autre édifice.

Ces ouvriers appartenaient à différentes corporations de métiers, il y a aussi bien des carriers, des peintres, des sculpteurs et bien d'autres spécialistes.

Souvent, ils campaient sur place, ou à proximité du chantier.

Chaque jour, au petit matin, avant de débuter le travail, un des supérieurs du chantier fait l'appel des ouvriers, dont il notait soigneusement le compte !

Ils travaillaient par séries de huit jours consécutifs après quoi ils goûtaient un peu de repos, en plus des jours de fêtes religieuses.

A suivre...

Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :

     • Sources...

Théophile Obenga :  La philosophie africaine de la période pharaonique, éd. Harmattan. 

Robert-Jacques Thibaud, Dictionnaire de mythologie et symbolique égyptienne. 

Christiane Desroches Noblecourt dans Le fabuleux héritage de l’Égypte, p. 190, Éditions Télémaque, 2004.

   • Sitographie... 

Wikipedia 

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Metiers en Égypte antique  

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Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées...

Aucune prétention...

Ne prétend pas tout dire...

"Il n'y a pas d'expert qui soit absolument compétent."

Conseil du vizir Ptah-Hotep.

"Toi qui es plus grand que moi, si sûr de toi,et qui dis :

"Je suis quelqu'un!",

Ton orgueil est un monument de trente coudées,alors que tu as l'envergure d'un oisillon !

Quel bonheur pour toi quand on invoque ton nomet que tu peux aussitôt t'envoler !

Tu tournes en rond comme une meule,tu vas et viens comme un navire.

On glorifie quelqu'un comme toiparce qu'il fait de grandes merveilles.

Mais regarde de tes yeux ta propre personne :tu n'es qu'un subordonné !"

Inscrit dans : "Deir el-medineh et la vallée des Rois" p 129, de Guillemette Andreu, Editions Khéops.

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Les ouvriers du pharaon, en Égypte ancienne !  

Acclamation !

 

ânkh oudja seneb

nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w)

Forme simplifiée :

Forme développée :

Ainsi en allant de la gauche vers la droite, on y voit :

→ "Ankh", la croix ansée, la vie éternelle...

→ Les ondulations : n

→ Un placenta : kh

→ Le poussin de caille : "dj"

→ "La veilleuse entretenant la flamme dans la maison"

   "Un morceau de bois frottant sur une autre morceau de bois afin d'allumer le feu"

→ Le vautour égyptien : "a" 

→ Le mouchoir plié de l'homme raffiné : "s"

→ Les ondulations : "n"

→ La jambe : "b"

"Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !"

La traduction littérale, un peu fausse !

"vie, santé, force"  (v.s.f.)

  "vie, force et santé"

De nos jours, on dirait plus tôt :

"vie, prospérité, santé"