En1910, une voiture électrique équipée de la batterie nickel-fer de Thomas Edison parcourait un millier de miles, soit 1.600 km, pour démontrer la fiabilité des batteries nickel-fer, conçues par Thomas Edison en 1902. Au début du XXe siècle, l’automobile hésitait entre la propulsion électrique et la propulsion thermique. Grace au nanotechnologies, ce type de batterie retrouve un certain intérêt. En effet même si une batterie Ni-Fe offre un couple inférieur à une batterie lithium-ion, une telle batterie présente l’avantage d’une charge très rapide. Une telle batterie pourrait se recharger en 2 minutes et demie et se décharger en moins de 30 secondes. Ce qui pour l’industrie automobile présente un réel intérêt. Un groupe de chercheur américain de l’université de Stanford dirigé par le chimiste Hongjie Dai, ont conservé le même principe nickel-fer qu’Edison pour les électrodes, mais ils l’ont couplées à des nanotubes de carbone et à du graphène, un matériau constitué d’une couche de carbone épaisse de seulement un atome. « Cela permet aux charges électriques de se déplacer rapidement entre les électrodes et dans le circuit extérieur. Le résultat est une version ultrarapide de la batterie nickel-fer », a expliqué Hongjie Dai.
Pour l’instant le groupe de chercheur n’ont conçu qu’un petit prototype d’un volt capable d’alimenter une lampe-torche. Ce type de batterie selon son concepteur ne pourra certainement pas alimenter une batterie seul. Elle pourrait servir de complément à une batterie lithium-ion, en apportant un surcroît de puissance pendant les phases d’accélérations et en se rechargeant rapidement pendant les phases de freinage.
L’autre avantage de ces batteries est que le nickel et le fer sont relativement abondants et la solution reste assez inoffensive comparée aux batteries au plomb-acide.