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polémique sur les vacances à Malte de N. Sarkozy

Publié le 29 mai 2007 par Jeune Prof De Droite

Que N. Sarkozy ait souhaité prendre trois jours de vacances à l'issue de la campagne, cela ne me choque en rien. Qu'il ait des amis très fortunés, c'est une chose entendue et tant mieux pour lui. Que l'un des amis en question, Vincent Bolloré, lui ait proposé de lui prêter son yacht, pourquoi pas ? Mais que N. Sarkozy ait accepté une telle invitation après avoir été élu, j'y vois en revanche une erreur regrettable et une faute de goût.

Non pas que j'aie craint un moment, comme, semble-t-il, Fr. Hollande, que N. Sarkozy passât ses vacances aux frais du contribuable, mais parce que si le nouveau président avait voulu prêter le flanc à la critique, il ne s'y serait pas pris autrement.

Je passe sur le décalage sémantique entre l'annonce de la "retraite" de N. Sarkozy (pour qu'il puisse se préparer à "habiter la fonction" de président de la République) et le choix final du yacht ! Le contraste est tout de même assez rude entre le sérieux et la gravité qu'implique la fonction et la superficialité oisive et luxueuse que ce type de séjour pour privilégiés incarne dans l'imaginaire de tout un chacun.

Plus important : un président de la République doit gouverner de façon impartiale et en toute indépendance. En acceptant l'invitation d'un riche industriel, le nouveau chef de l'Etat ne peut manquer d'attiser les soupçons de collusions d'intérêts entre le pouvoir et les milieux financiers. La nouvelle fonction de N. Sarkozy lui impose des devoirs nouveaux, et en particulier celui de refuser l'offre qui lui était faite, fût-elle désintéressée et vînt-elle d'un ami. Le président de la République ne doit pas seulement être irréprochable : il doit être au-dessus de tout soupçon. De ce point de vue, il vaudrait mieux que les vacances du chef de l'Etat soient financées par le contribuable que par des fonds privés.

Enfin, dans la mesure où N. Sarkozy est un homme publique, et qu'il a désormais à sa charge le devenir de tous les Français, dont un certain nombre vivent dans la pauvreté, la décence veut qu'il fasse preuve, même dans le choix de ses vacances, d'une certaine modération. S'afficher sur un yacht, quand beaucoup de Français, par ailleurs, reprochent souvent à la droite de ne pas mener de  véritable politique sociale, donne une image désastreuse et caricaturale de la droite. Comment ceux qui n'ont pas voté N. Sarkozy n'y verraient-ils pas la légitimation de leurs propres craintes ? Le président doit rassembler et éviter à tout prix d'être l'objet de polémiques.

"Les Français sauront faire la part des choses", a dit aujourd'hui N. Sarkozy. Personnellement, j'en doute un peu, car N. Sarkozy n'a pas seulement agacé la gauche, il a vraisemblablement déçu un certain nombre de ses électeurs et fait retomber une partie de l'enthousiasme qu'avait suscité son élection, il serait vain de le nier.

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