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Victoire de N. Sarkozy à l'élection présidentielle

Publié le 29 mai 2007 par Jeune Prof De Droite

C'est avec une joie certaine que j'ai appris la nette victoire de N. Sarkozy (53,06% des voix) à l'élection présidentielle. Ce très bon score et le taux de participation très élevé lui donne une légitimité incontestable pour entreprendre les réformes prévues dans son programme présidentiel. Comme beaucoup d'autres, je n'ai  ménagé ni mon temps ni ma peine dans cette campagne, et cette victoire est le résultat de l'unité et de la dynamique que N. Sarkozy a su créer, dans son parti puis au-delà, autour de sa personne et de son programme.

Mais le président de la République n'est plus simplement le représentant d'un parti : il doit devenir le représentant de tous les Français. N. Sarkozy a parfaitement pris la mesure de sa nouvelle fonction dans le discours qu'il a prononcé salle Gaveau à l'issue des résultats. Il y avait devant lui deux mille partisans enthousiastes, mais c'est à tous les Français que, grave, il s'est adressé. J'ai particulièrement apprécié les mots qu'il a eus pour Ségolène Royal.

"Mais ma pensée, a-t-il dit, va à madame Royal. je veux lui dire que j'ai du respect pour elle et pour ses idées, dans lesquelles tant de Français se sont reconnus. Respecter madame Royal, c'est respecter les millions de Français qui ont voté pour elle. Un président de la République doit aimer tous les Français, quelles que soient leurs opinions. Ma pensée va donc à tous les Français qui n'ont pas voté pour moi ; je veux leur dire que par-delà le combat politique, par-delà les divergences d'opinions, il n'y a qu'une seule France."

Certains à gauche diront sans doute que ces mots pour sa concurrente et pour les Français qui l'ont soutenue étaient la moindre des choses. Peut-être, mais cela ne va pourtant manifestement pas de soi pour tous, à écouter le discours tenu hier par S. Royal, qui n'a pas daigné féliciter N. Sarkozy, et s'est contentée de "souhaite[r] au nouveau président de la République d'accomplir sa mission au service de tous les Français". Qu'est-ce, sinon sous-entendre insidieusement que N. Sarkozy risque d'être le président d'un clan et non de la France ?

François Bayrou ne s'est pas mieux comporté. Il a certes félicité N. Sarkozy pour son élection, mais c'était pour ajouter immédiatement : "Je pense à ceux, autour de lui, qui se réjouissent ce soir, en pensant qu'un grand pas a été fait pour eux et pour leur pays. Je souhaite de toutes mes forces qu'ils aient raison." Autrement dit, par antiphrase, "je n'en crois rien". En tenant un tel discours, Fr. Bayrou continue évidemment d'envoyer des signaux aux électeurs de centre gauche, mais je considère son attitude irresponsable, car  ce genre d'appel implicite à la vigilance un soir d'élection n'est pas pour apaiser un certain nombre d'esprits qui croient réellement la démocratie en péril.

La salle Gaveau était totalement acquise à N. Sarkozy ; elle était prête à huer madame Royal. D'un geste de la main, et d'un mot ("non !"), N. Sarkozy a fait taire cette joie un peu haineuse, et en quelques phrases qui appelaient au respect, il a fait applaudir madame Royal et ceux qui ont voté pour elle. C'est cela, être un homme politique responsable !

Parce que les luttes politiques ne sont pas seulement guidées par la raison, mais aussi par les passions, les hommes politiques ont un grand pouvoir sur la foule, et cela leur donne moins des droits que des devoirs envers le peuple. Il serait bon que certains responsables politiques, à gauche et au centre, réfléchissent à cette question et mènent un combat d'idées plutôt que de répandre la fausse crainte d'une confiscation de la démocratie par le vainqueur.


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