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Sarkozy-Royal, la campagne de deuxième tour commence

Publié le 29 mai 2007 par Jeune Prof De Droite

C'est sans triomphalisme aucun, mais tout de même avec une satisfaction certaine que j'ai découvert hier les résultats : 31,11% des voix pour N. Sarkozy, c'est un score qui dépasse les espérances. Si le candidat de l'UMP devait être élu, cet excellent chiffre, conjugué avec le très fort taux de participation (84,6%), lui donnerait une légitimité incontestable pour réformer.

Comme je le pronostiquais dans ma note du 20 avril, le vote utile a joué à plein pour placer S. Royal (25,84%) en deuxième position pour le second tour, mais on peut tout de même saluer la performance de F. Bayrou (18,55%), qui, bien qu'éliminé de la course, est parvenu à tripler son score de 2002. Ce bon résultat du candidat de l'UDF me paraît être à bien des égards une bonne nouvelle pour le pays : il a d'abord pour corollaire une baisse significative de l'extrême-gauche comme de l'extrême droite (même si le vote utile et le fort taux de participation doivent nous conduire à nuancer cette baisse) ; ensuite, le score réalisé par F. Bayrou ne peut que contraindre le PS à réaliser enfin sa mue vers la social-démocratie : le PC, avec moins de 2% des voix, n'est plus en état de négocier quoi que ce soit.

Pour le second tour, la gauche va se rassembler comme un seul homme, beaucoup moins autour d'un projet que contre N. Sarkozy. Le vote anti-Sarkozy permettra peut-être à S. Royal, durant la campagne, de faire le grand écart entre les électeurs de la LCR et ceux de F. Bayrou, mais si jamais elle emportait la présidentielle, le seul point de rassemblement de toutes ces tendances divergentes, autrement dit Sarkozy, ayant disparu, les dissensions ne manqueraient pas d'éclater au grand jour, et S. Royal aurait certainement une majorité assez étroite pour gouverner.

La première différence entre Sarkozy et Royal, et qui va plutôt à l'avantage de Sarkozy, est donc que le camp du premier affiche clairement sa volonté de faire campagne pour des idées, tandis que celui de la seconde risque avant tout de chercher à faire barrage au candidat de l'UMP, les idées passant au second plan. N. Sarkozy, qui a parfaitement conscience de l'état d'esprit qui règne à gauche, a immédiatement appelé à une campagne digne et à un débat projet contre projet, plutôt qu'à des attaques personnelles :

"Ce débat, a-t-il affirmé imédiatement après les résultats, nous avons la responsabilité, Madame Royal et moi, de faire en sorte qu’il se déroule dans la clarté, dans la sincérité et dans le respect des personnes. Nous avons le devoir de donner à travers ce débat une image de dignité qui soit à la hauteur de la dignité de la fonction présidentielle. Pour ma part je ne changerai pas de ligne de conduite. Je veux dire à Madame Royal que je la respecte et que je respecte ses convictions et que je souhaite que le débat de ce second tour soit véritablement un débat d’idées. Les Français l’attendent depuis trop longtemps, le réclament avec trop de force pour qu’il soit dénaturé." Ce ton apaisé et cette volonté de débattre ont contrasté très nettement avec les interventions sur France2 d'un François Rebsamen, d'une Dominique Voynet ou d'un Noël Mamère, qui tous on crié au loup en qualifiant N. Sarkozy d'homme dangereux. On ne peut que les inviter à garder leur calme et à se préparer plutôt à défendre leur "pacte présidentiel"...

Un premier sondage pour le second tour, organisé hier par Ipsos, donnait Sarkozy vainqueur à 54%, un second lui donnait 52% d'intentions de vote. C'est plutôt de bon augure, mais il faut maintenant oublier les sondages, et aller convaincre les électeurs : la bataille des idées, rien d'autre ne doit avoir d'importance !

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