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Federer-Murray : Casse-toi tu pues et marche à Londres

Publié le 08 juillet 2012 par Levestiaire @levestiaire_net

Le 6 juin 2009, le Vestiaire plaçait un joueur de tennis dans ses Intouchables, qui n’était ni Nadal, ni Djokovic, ni Ecossais.

Federer-Murray : Casse-toi tu pues et marche à Londres

Le voulait-il vraiment ? Wimbledon 2012 n’était absolument pas fait pour Roger Federer à part d’être situé dans la même ville que l’endroit où il arrêter le tennis en août, mais il aurait beau le faire exprès, il ne peut pas tout accepter pour perdre. Y parvenir contre Tsonga ou Berdych sur herbe, il a déjà donné et comme c’était un mercredi, personne ne l’a jamais vraiment retenu. Mais cette fois, c’était Murray et c’était en finale. Perdre les points importants et ne plus tenir mentalement cinq sets, ça attendra l’US Open, on peut bien faire une entorse de temps en temps. Après tout, les autres aussi font des entorses à leur niveau de jeu. « Cette année, je suis arrivé en me disant, que peut-être, sur certains gros matches je devais me comporter un peu différemment, attendre que mes adversaires fassent aussi des fautes. »

Murray d’envie

On a beau être retraité, on ne résiste pas aux plaisirs nostalgiques de l’adulescence. Djokovic que tout le monde appelle numéro un mondial ou tenant du titre, en demi-finale ça lui a rappelé Roland-Garros. C’était trop tentant alors il lui a collé une branlée. Nadal en finale c’est moins stimulant, mais Nadal sans genou et avec un accent écossais ça change tout. Et ces quatre tribunes remplies de mangeurs de choux-fleurs qui sortent les drapeaux britanniques et hurlent Andy à chaque point gagné par Andy, ça donne des idées. Roger visualisait-il que le-dit Andy pleurerait au bout de trois ou quatre heures un micro à la main ? Il faudrait l’avoir déjà vu en Australie, en 2010 par exemple, ou à l’US Open, en 2008 par exemple. Alors devant son public, ça pourrait devenir humiliant, surtout s’il gagnait le premier set, surtout s’il dominait le second, surtout s’il se broyait le dos sur un amorti. Mais Roger est un grand seigneur : Andy le morveux est cette fois passé pour un loser sympa, qui arrache des larmes à sa maman et à sa copine. Federer, lui, n’a ni pleuré, ni résisté à la tentation de consoler Andy d’une bonne vanne bien sentie et du traditionnel « un jour tu en gagneras un« , qui est donc une deuxième vanne bien sentie deux mois après son 25e anniversaire. Un jour il finira par le croire. Saisi par l’émotion, Federer avait aussi cherché à pleurer sur le court mais c’est pas venu, tant pis. « D’habitude je gagne et je sais ce que cela représente. Là ça dépasse tout. Je ne sais pas si je réalise vraiment. » A croire qu’il n’en a plus rien à foutre, comme depuis deux ans et demi. « Je suis content de partir en vacances avec Mirka et les enfants. »

Benneteau a donc été le plus coriace, mais c’est le genre de choses qui arrive quand on s’entraîne dur pour gagner les JO. Redevenir numéro un mondial et prendre le dernier record qu’il restait à Sampras aussi. Pendant ce temps-là il ne fait décidément pas bon s’appeler Andy au mois de juillet.


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