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Les passe-droits du fonds de la FTQ

Publié le 09 juillet 2012 par Fabien Major @fabienmajor

LLes passe-droits du fonds de la FTQe 4 juillet, Yvon Bolduc PDG du fonds de la FTQ a dévoilé les récents résultats du 2e bas de laine des Québécois (après celui de la Caisse de Dépôt). Le fonds de la FTQ est certainement un de nos chouchous, car l’actif y dépasse les 8 milliards. C’est énorme. Au cours de la dernière année, il a procuré 2,6% à ses actionnaires. Ce n’est pas fort, mais pas mauvais dans le contexte. Monsieur Bolduc aime comparer son colosse avec l’univers des fonds communs. Pourtant, rien dans sa structure, son cadre légal, sa mise en marché, son évaluation et sa gestion du risque ne ressemble aux fonds communs.

Comparé aux firmes et cabinets financiers sous la juridiction de l’AMF, on s’aperçoit que son fonds bénéficie de formidables passes-droits et privilèges.

1-Aucun employé du fonds ne propose de questionnaire de tolérance au risque
2-Aucune analyse sérieuse sur la solidité financière des épargnants
3-Aucune obligation de permis en épargne collective ou en valeurs mobilières pour les employés responsables de la souscription.

Le fonds jouit d’une quasi-immunité diplomatique qui empêche même l’AMF d’y mettre le bout du nez. Pourtant après les affaires Lacroix, Earl Jones, Mount Real, Morinville… le public exige et mérite une TOTALE transparence dans la gestion de leurs investissements.

Placements privés et méthodes jurassiques

Les passe-droits du fonds de la FTQ
Comment le fonds a-t’il pu se sauver les fesses dans les derniers 12 mois? Les titres boursiers du fonds ont planté, les obligations ont végété, MAIS les placements privés ont exceptionnellement bien performé.

Je n’ai pas été rassuré du tout de savoir que cette classe d’actifs a bondi d’un formidable 12,5%  Encore moins, lorsque j’ai entendu sur les ondes de TVA que ceux-ci représentent 40% des actifs.

Pas moyen de savoir grand-chose sur ses investissements «hors marché». Le fonds peut se targuer de respecter les règlements sur l’information continue des fonds d’investissements en capital de développement. Il n’en demeure pas moins que cela n’a plus rien à voir avec le cadre de conformité que gère l’Autorité des Marchés Financiers en 2012.

Avec autant de placements dits «privés», un fonds du genre se classerait facilement parmi les fonds spéculatifs et s’adresserait uniquement aux investisseurs sophistiqués détenant plus d’un million de dollars (excluant l’immobilier). L’AMF pourrait y effectuer des contrôles et inspections rigoureuses et surtout y obligerait une évaluation de l’action hebdomadaire ou au minimum, mensuelle. Sans blague, on n’est plus à l’ère des bouliers. Les programmes et algorithmes financiers d’aujourd’hui peuvent nous dévoiler en temps réel les moindres oscillations des marchés.

Que les fonds FTQ et CSN ne publient leurs résultats que 2 fois l’an, c’est plus qu’ennuyant. Même les fonds géants de 10 ou 12 milliards de TD et RBC témoignent d’une rigueur essentielle et publient quotidiennement leurs valeurs.


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