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Citations de Paul CÉZANNE

Par Unpeudetao

 » Un artiste, voyez-vous, il n’y a ni gloire ni ambition qui compte pour lui. Il doit faire son œuvre parce que le bon Dieu le veut, comme un amandier fait sa fleur.. comme l’escargot fait sa bave.  »
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 » La nature vue, la nature sentie, celle qui est là (il montrait la plaine verte et bleue), celle qui est ici (il se frappait le front) qui toutes deux doivent s’amalgamer pour durer, pour vivre d’une vie moitié humaine, moitié divine, la vie de l’art, écoutez un peu… la vie de Dieu.  »
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 » Je veux, moi, me perdre en la nature, repousser avec elle, comme elle, avoir les tons têtus des rocs, l’obstination rationnelle du mont, la fluidité de l’air, la chaleur du soleil. Dans un vert, mon cerveau tout entier coulera avec le flot séveux de l’arbre. Il y a devant nous un grand être de lumière et d’amour, l’univers vacillant, l’hésitation des choses. Je serai leur olympe, je serai leur dieu. L’idéal au ciel s’épousera en moi. Les couleurs, écoutez un peu, sont la chair éclatante des idées de Dieu. La transparence du mystère, l’irisation des lois.  »
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 » Je n’aime pas les primitifs. Je connais mal Giotto. Il faudrait que je le voie. Je n’aime que Rubens, Poussin et les Vénitiens… Il est plus facile, écoutez-moi bien, de signifier Dieu par une croix que par l’expression d’un visage.

Les auréoles, les nimbes, autour du Christ, des Vierges et des saints, on n’aperçoit qu’elles. Elles s’imposent, elles me gênent. Que voulez-vous ? On ne peint pas des âmes. On peint des corps, et quand les corps sont bien peints, foutre ! l’âme, s’ils en avaient une, l’âme de toutes parts rayonne et transparaît.  »
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 » Vous devez vous rappeler ce que raconte Jacques de Voragine, que la nuit de la naissance du Sauveur les vignes fleurirent dans toute la Palestine. Ah ! c’est déjà de la Renaissance, cela ! Nous, peintres, nous devons plutôt peindre la floraison de ces vignes que les tourbillons d’anges qui trompettent le Messie. Ne peignons que ce que nous avons vu, ou ce que nous pourrions voir..  »
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 » Il y a des jours où il me paraît que l’univers n’est plus qu’une même coulée, un fleuve aérien de reflets, de dansants reflets autour des idées de l’homme…
Le prisme, c’est notre première approche de Dieu, nos sept béatitudes, la géographie céleste du grand blanc éternel, les zones diamantées de Dieu..  »
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Paul CÉZANNE (1839-1906).

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