Harkis, une fondation qui ne reflète pas la diversité nécessaire...

Messieurs, Mesdames, mes chers lecteurs, l'article que je vous soumets aujourd’hui est à propos de la composition de la fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. J'attire l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants.

Cette fondation a été installée à l'hôtel des Invalides après sa création par la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.

Il apparaît aujourd'hui que les associations de harkis ne figurent pas au conseil d'administration.
Dès lors, on peut dire que le conseil d'administration ne reflète pas la diversité nécessaire. Or il conviendrait d'aborder cette guerre avec objectivité. Je vous demande M. Arif si vous comptez modifier les règles d'entrée au conseil d'administration afin qu'il n'y ait plus une telle sélection par l'argent et que les associations directement parties prenantes au conflit aient accès aux décisions d'orientation de la fondation.

Par ailleurs, que devient la fondation ?

Je vous demande donc de bien vouloir nous indiquer de quelle manière sera composé cette fondation ?

Il n’en est pas moins inadmissible que notre pays ait attendu si longtemps avant d’exprimer sa reconnaissance envers les harkis dont beaucoup ont payé de leur vie leur choix en faveur de la France. Ceux qui ont pu être accueillis sur notre territoire l’ont été dans des conditions déplorables et extrêmement précaires, dans des camps entourés de barbelés, et un taux d'échec anormalement élevé a été constaté parmi les enfants de harkis.

Ce constat ne satisfait pas les harkis, qui souhaitent intégrer la fondation qui a été reconnue d'utilité publique par le décret du 3 août 2010. Ces questions que nous soulevons sont des questions de fond qui méritent d'être examinées avec la plus grande attention et devraient pouvoir être inscrites à l'ordre du jour d'une prochaine réunion du conseil d'administration.