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Arnaud Montebourg, le ministre inutile ?

Publié le 12 juillet 2012 par Copeau @Contrepoints

Arnaud Montebourg, qui critiquait les relations entre pouvoir politique et médias est en couple avec une journaliste. Mais c'est loin d'être le plus gros problème auquel est confronté ce ministre inutile, voire néfaste.

Par le Parisien Libéral.

Arnaud Montebourg, le ministre inutile ?
Pauvre Arnaud de Montebourg ... On peut dire que l'ex-premier secrétaire du Parti Socialiste, alias Flanby moi-président-de-la-République, lui a donné une sorte de cadeau empoisonné en lui confiant le Ministère du Redressement Productif (et non pas de l'érection fructueuse, n'est-ce pas h16 !).

Notez, il n'y a pas que les super giga ultra libéraux fous qui se demandent ce que Montebourg est allé faire dans ce pédalo cette galère. Il y a aussi David Desgrouilles, blogueur chez Causeur et Marianne. Il y a aussi, très certainement, Audrey Pulvar, qui a troqué la fierté d'être la compagne d'un Ministre contre ses positions féministes et anti-connivence (voir le blog de Jean Quattremer). Il faut dire que Montebourg avait scié par avance la branche sur laquelle il aurait pu rester tranquillement assis.

Maintenant, Montebourg est ministre. Il promet, à défaut de démondialiser la France (et ce alors que 25% du PIB français est lié à l'international), un plan de reconquête industrielle, dixit l'Usine Nouvelle.

Nicolas Doze, le journaliste de BFM, pose de bonnes questions :

  • l'Etat (c'est à dire VOTRE argent, chers lecteurs) va t-il racheter toutes les entreprises en difficulté ?
  • l'Etat va t-il acheter les voitures made in France que les Français n'achètent plus (faute d'envie ou faute d'argent) ?

En fait, les socialistes vivent dans un mythe : celui de la supposée supériorité de l'Etat et du public par rapport aux entrepreneurs, quand il s'agit de faire fonctionner l'économie. Les socialistes et les étatistes en général ne croient pas en l'ordre spontané, et ils pensent, même quand les recettes keynésiennes ont prouvé leur inefficacité (lire Croissance et Gouvernements : la grande illusion, sur le blog de Georges Ugeux).

Que chacun comprenne : il n'y a pas de meilleur moyen que l'entrepreneur pour créer des richesses. Si les Etats pouvaient se substituer au marché, alors, l'URSS, qui avait totalement éliminé le marché, et détenait tous les moyens physiques de gérer l'économie, aurait été un succès. Pour que chacun soit convaincu, il n'y a qu'à comparer la RFA et la RDA en 1989. Parties du même point de départ, ces deux pays ont, d'un coté, été un échec total, de l'autre, le pays de la Golf GTI, de la colle Uhu et du freinage ABS. Plus frappant encore, la Silicon Valley.
En France, nous avons des écoles d'ingénieurs de top niveau, des chercheurs techniquement très fort et des financiers bien armés. Mais le plateau de Saclay n'est pas la Silicon Valley. Pourquoi ? Parce que l'innovation ne surgit jamais là où on l'attend. Le succès du Sentier n'avait rien de planifié, pas plus que celui d'autres beaux succès Made in France, y compris au sein du CAC 40 (Cap Gemini, Essilor ...).

Arnaud de Montebourg et sa bande ont beau être très intelligents, ils ne pourront pas remplacer les ingénieurs de Peugeot qui ont crée la 205 des années 80, les marketeurs de Bouygues Telecom qui ont lancé le concept de forfait dans les années 90, les geeks d'Iliad qui ont lancé le concept de box avec Free dans les années 2000, et les milliers d'inventeurs qui créent, échouent, recommencent quelque part chez eux dans leur petit coin de France.

Les libéraux ne prétendent pas mieux savoir que les socialistes de gauche ou de droite ce qui est mieux pour les autres et pour le pays, ils disent qu'étant donné qu'il est impossible de savoir où émergera le prochain Steve Jobs, alors le rôle de l'Etat devrait se limiter à la création d'un environnement favorable à l'entrepreneuriat.

Enfin, les libéraux notent que si les consommateurs, partout dans le monde, préfèrent rouler en Audi plutôt qu'en Renault, alors des plans de soutien à l'industrie automobile française sont inutiles. Laissons jouer les préférences du consommateur et la libre concurrence, et que le meilleur gagne !


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