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Oslo, 31 Août

Par Wolvy128 @Wolvy128

Oslo, 31 Août

Oslo, 31 Août
Retour aujourd’hui sur Oslo, 31 Août, un film que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de voir en salle à sa sortie vu qu’il n’a pas été distribué en Belgique, en tout cas pas à ma connaissance. Le film est réalisé par Joachim Trier et s’intéresse à Anders (Anders Danielsen Lie), un jeune homme sur le point de terminer son traitement dans un centre de désintoxication. Dans le cadre de sa thérapie, il est autorisé à se rendre en ville un matin pour aller à un entretien d’embauche. Profitant de cette permission, il reste en ville, erre un peu et rencontre des gens qu’il n’a pas vus depuis longtemps. Âgé de 34 ans, Anders est intelligent, lucide et profondément perturbé par les opportunités qu’il a gâchées ainsi que par les gens qu’il a déçus. Il est toujours jeune, mais il a le sentiment que sa vie est déjà finie. La journée s’avance et une longue nuit s’annonce…

J’avais entendu beaucoup de bien de ce film et globalement, je dois dire que je l’ai plutôt bien apprécié même si j’avoue avoir mis un peu de temps avant de véritablement rentrer dedans. Pour être tout à fait précis, c’est seulement à partir du moment où Anders a cette fameuse discussion dans les rues d’Oslo avec son ami Thomas que j’ai vraiment été embarqué. Non seulement l’acteur Anders Danielsen Lie est bouleversant de sincérité dans cette séquence mais la discussion en elle-même est particulièrement intéressante. En effet, malgré toutes les conneries qu’il a pu faire, le personnage est parfaitement lucide sur sa condition d’homme et le rapide bilan qu’il fait de sa vie est à la fois brutal et touchant. Et que dire de la notion de bonheur qui est abordée dans cet échange avec authenticité et neutralité. C’est d’ailleurs une qualité constante du film : le fait qu’il ne soit jamais moralisateur. Pour un sujet comme celui-ci, je pense que c’était vraiment important que le film garde une certaine neutralité. Et c’est ce que le réalisateur a fait en se contentant uniquement de décrire une journée de la vie de cet homme sans jamais vraiment nous imposer son opinion sur la question. Ça ne veut pas dire que le film n’a pas de sens ou d’intérêt, au contraire. Simplement, c’est à nous d’interpréter et de ressentir ce qu’on voit de façon très personnelle.

Oslo, 31 Août
Néanmoins, le film n’est pas sans défaut et n’échappe malheureusement pas à quelques longueurs inévitables pour ce genre d’histoire. Ensuite, j’ai également trouvé le récit un peu inégal. Effectivement, certains moments de cette journée m’ont vraiment intéressé et touché, aussi bien sur le fond que sur la forme, alors que d’autres m’ont un peu laissé de marbre. Toutefois, je reconnais qu’en finalité, tous les instants vécus par Anders lors de cette journée se justifient totalement. Au-delà de l’histoire qui m’a intéressé, j’ai aussi été particulièrement impressionné par la prestation de l’acteur Anders Danielsen Lie. Il avait apparemment déjà joué dans le précédent film de Joachim Trier mais en ce qui me concerne, je ne le connaissais absolument pas. Et je dois dire que je l’ai trouvé très bon et très touchant dans la peau de cet homme qui peine à trouver sa place dans la société. En effet, indépendamment de ses problèmes de drogue, Anders ne trouve pas véritablement de sens à sa vie. Comme son ami lui fait remarquer, une famille et des enfants constituent un futur envisageable pour lui mais il n’en a tout simplement pas envie et ne sait pas à quoi se raccrocher.

En conclusion, malgré les quelques réserves évoquées, j’ai vraiment passé un bon moment devant Oslo, 31 Août. Si j’étais peut-être un peu réticent au départ, j’ai progressivement été emporté par l’histoire et par la magnifique performance de Anders Danielsen Lie. C’est typiquement le genre de film qui paraît banal à la lecture du synopsis et qui se révèle en définitive très intéressant sur le fond. A voir donc !



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