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Quelques Excellents Textes d’une Amie - A Méditer ;-)

Publié le 23 mars 2008 par Hugues-André Serres

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Quelques Excellents Textes d’une Amie - A Méditer

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L’homme, ce mystère

Quand l’homme a-t-il jamais cessé de penser au combat ? Quand il remue autour de lui toutes les décombres d’ici-bas, il n’a d’âme que pour lever les sinistres ténèbres des armes déterrées ; la souffrance, la guerre, l’épouvante sont son breuvage d’éternel altéré. Sous des linceuls ou des crêpes de Chine, qu’il appelle emblème de la volonté divine, les enfants et les femmes pleurent ; dans sa folie démesurée, l’homme pactise avec la mort cruelle et la peur. Il s’enivre de sang, comme l’ivrogne se soûle dans une vulgaire gargote, sous l’œil rond, effaré de l’ignorante linotte. Le cerveau évaporé comme celui de l’oiseau injustement méprisé, sa paix qui est pour lui une parfaite inconnue, il va à sa tombe ainsi profanée par lui-même, le cœur qui n’a rien semé et l’esprit nu, laissant ses actes immondes au gouffre du néant. Il n’est de pire assassin que l’homme, ce terrible géant. Cent fois vainqueur, mille fois perdant, il n’y a rien à faire, il s’enlise, sans cesse, dans ses mêmes erreurs. Ainsi, d’une main triomphale, il écrit ses précieuses histoires honnies des Cieux, car c’est à sa perte que de l’autre il souscrit.

A nos actes manqués

Dans des soirs où s’allument les étoiles, où pâlissent les coteaux sous des rais de lune diaphanes, le monde qui semble en sommeil ne dort qu’à moitié ; dans ce monde de nous-même qui s’ouvre aux clartés de la conscience éveillée, nous pensons, parfois, à nos actes édifiants ou à nos actes manqués. Sans doute, ces derniers, sont-ils les enfants de la solitude et du silence. On aimerait pouvoir conceptualiser ce qui est par le monde, comprendre le temps, le pourquoi de nos absences qui ouvrent les chemins de notre moi intérieur, non de sa liberté. Il semble que dans ces retraites tourmentées de l’âme nous entendions gémir les vivants, comme nous gémissons nous-même dans l’enfermement volontaire de nos pensées.

Si l’absolu est intemporel, il semblerait que nous puissions vaincre nos doutes et nos craintes, afin d’affermir la décision, et qu’à travers elle l’absolu s’accomplisse. La dualité des êtres que célèbrent les poètes est une manifestation du Tout Puissant qui règne sur eux. Le poète est messager de Dieu et pour Dieu, car il sait que ce qu’il écrit ne lui appartient pas vraiment. Les actes sont comme les mots: vie, religiosité, mais ils meurent, lorsqu’ils se heurtent à la porte close du coeur quand celui-ci est muet. L’acte sincère re-crée le monde et le monde re-crée la pensée vraie, pour que l’immuable pénètre toutes nos volontés. Ainsi portés par les vagues éternelles de la vie, nous, êtres éphémères qui ne faisons que passer, devrions percevoir les clartés de nos actes bons, afin que toute création humaine soit non pas le fruit de nos égarements, mais l’œuvre parfaite qui ne saurait s’éteindre au premier souffle du vent.

Terre des hommes !

Cette humanité qui fait honte à la pierre qui dort, aux forêts toujours ragaillardissant les chants exquis de leurs oiseaux et leurs cris joyeux, aux mers nourricières où des rais de lune renvoient l’ombre des morts à celles des vivants, l’homme, comme pourchassé par les démons mystérieux du mal, bafoue sa planète par des pensées mauvaises qui prennent le dessus sur l’infâme région de leur imaginaire et deviennent réalité. Les hommes ne sont pas illusion, ni songe, mais bien la triste réalité que chacun d’entre-nous est en mesure d’apprécier ou de déprécier. La vie n’est pas un rêve, ni une idéologie, elle est simplement ce qu’elle est, mais surtout ce que nous en faisons. Ainsi les hommes qui se prennent pour des créateurs cherchent la rivalité avec le Tout Puissant, cependant, ils ne pourront jamais le rejoindre. Peut-être s’agit-il là du plus grand de leurs péchés( ?). Toute création humaine est imparfaite, il appartient donc aux hommes de la parfaire, car ils en sont les maîtres, après Dieu. Cette démarche donne, probablement, aux hommes, la chance d’apporter à leur quête de souveraineté le vrai sens de l’existence.

A l’instant où j’écris ces quelques lignes, j’ai des pensées amères, car le don qui nous fut légué, parce que nous en sommes capables : celui d’aimer son prochain, comme son frère, me semble plus que jamais l’utopie d’un enfant de trois ans qui attend, avec l’innocence de son âge, la venue du père Noël. Peut-être qu’un jour, les êtres éphémères que nous sommes saurons rendre à l’immatérialité de ce rêve la consistance dans laquelle il plaira aux hommes de vivre dans l’amour, le partage et l’harmonie. Il n’est pas défendu d’espérer… Il n’est pas interdit de rêver, ce qui est interdit c’est regarder s’installer le mal sans réagir.

Terre des hommes

Mais qu’est-ce ce monde dans lequel l’homme pleure ?
Mais qu’est-ce ce monde où le pauvre crie sa tristesse ?
Dans les gais matins qui font des lèvres à la fleur,
L’enfant a pour rires des larmes de détresse.

Sombre est l’azur, pâle est le ciel dans ses langueurs,
Et au soir, quand s’éveillent des ombres à ses yeux,
L’homme voit fuir des oiseaux frileux ; dans son cœur,
Alors, s’endorment les joies de ses rêves pieux.

Ployé sous la crainte et le doute, ce néant !
Car ce mal honteux, en des bonheurs consumés,
Détruit surtout l’homme qui se croit un géant,
Mais qui n’est qu’un nabot, puisqu’il ne sait aimer.

Ruinant ses propres œuvres et ses dons sacrés,
Quand il a en lui la déraison pour raison,
Ces noires visions, ces affreux démons qu’il crée,
L’homme verse les pleurs de ses cruelles prisons.

Le vent qui l’emporte, dans sa valse langoureuse,
L’homme s’émeut, confus, dit : j’en suis déjà là !
Du chemin accompli plein de rumeurs et d’éclats,
Il voit autour de lui la vie, cette amoureuse.

Et songeant aux grands prés, il voit de vastes villes,
Leurs beaux temples muets et leur sol infécond,
Peu lui importe la laideur des bidonvilles,
Ahuri, c’est son vil honneur qui lui répond.

Oui ! Ensemençant l’épouvante et la douleur,
Rien n’est plus sombre que cet animal
Qui se complait dans la plaie du cœur et ses pleurs,
Rien ne justifie et calme ce triste mal.

Sur ce globe où on tue, le mendiant et ses hardes,
Quand l’homme met sa planète à feu et à sang,
Oui ! La famine du cœur est la plus criarde,
Quand meurent de faim de pauvres innocents.

Baigné dans le soleil qui voit son agonie,
L’homme choit de son sommet qu’il croit près des Cieux,
Mais il n’est qu’un regard pour l’astre infini,
Brillant comme de l’or, et l’homme ferme les yeux.

Rien ne sauvera l’homme de ses désespoirs,
Sinon lui-même, et s’il tient à ses enfants,
A leurs joies, leur vie et leurs droits, à leurs Espoirs,
Il doit fuir Sa Nuit pour des Matins Triomphants.

Quand les hommes

Quand les hommes prennent l’animal pour enjeu,
Avec pour richesse la pauvreté du cœur,
Et sa cruelle agonie qu’ils croient être un jeu,
Ils font, idiots ! de leur cœur leur plus grand malheur.

Ces démons, dans l’effroi, combien ils sont veules !
Combien leurs actes sous l’azur sont gouffres amers,
Quand ils rient de l’animal qui se sent bien seul,
Ces monstres sont déchets de la terre et des mers.

Ennemis dans la nuit, héros dans le jour,
Le sang est la rumeur de l’aveugle et du sourd,
Qu’ils écoutent au plus tragique de leurs orages.

O douleur répandue ! Comme un typhon en rage,
Ils sont ravages, ils sont le mal, ils sont pires,
De leur juste mort, ils seront les derniers à rire.

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