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La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste

Publié le 23 juillet 2012 par Lescapuchons @lescapuchons

« Si l’on passait l’année entière en vacances ; s’amuser serait aussi épuisant que travailler. » William Shakespeare

La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste

Nous arrivons maintenant à la fin du mois de juillet et si comme moi vous n’êtes toujours pas partie en vacances, vous devez sans doute souffrir d’un grande fatigue, d’un énervement certain et de légères tensions musculaires.

Bien que les Capuchons vous conseillent encore et encore de boire du thé pour calmer tout ça, je vous comprends ! Moi même je rêve de quitter ce job d’été ou je passe mes journées enfermée dans un bureau à déchirer, jeter, trier, conserver, ranger… Mais laissez moi tranquille !

Je rêve de sable fin, de plage et d’océan. Du coup, je multiplie les petits week end par ci par là… en Bretagne souvent, je l’avoue.

Le soleil n’est pas toujours au rendez vous mais une balade sur le sable, une petite marche en campagne ou bien un vernissage improvisé dans un village esseulé sont tout autant d’activités qui dépaysent.

La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste

Non vraiment je ne peux pas ! J’aurais pourtant essayé de vous convaincre (et de me convaincre moi même) des bienfaits de la Bretagne mais je ne peux vous mentir plus longtemps ! Visiter une ferme pour voir biquette se gratter la tête, ça n’a jamais été mon truc. Je ne vous parle évidemment pas des ânes qui beuglent comme des harengs et des volailles en liberté qui sentent le fumier à des kilomètres. En Bretagne pas besoin de panneaux pour indiquer la ferme, suivez l’odeur ! Je vous préviens, vous aurez besoin d’un bon café pour assurer. On a beau aimer nos grands parents, il ne faut tout de même pas abuser ! Allez garçon, un café bien serré avant de prendre le train ! Ajoutez-y du cognac pendant qu’on y est ça rendra la chose plus facile, peut être, enfin je ne sais pas…

La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste

Du coup je me prends à aimer le tricot. Régulièrement je demande à ma grand mère de m’apprendre mais à chaque retour à Paris, bizarrement, j’abandonne, trouvant, sans doute cette activité trop vite arrivée dans ma jeune vie. Mais cette fois, je promet de conserver la démonstration faite par ma grand mère dans un coin de ma tête et de me tricoter une belle écharpe pour l’hiver. J’en aurais besoin pour tous ces longs week end que je passerai en Bretagne sous la pluie, le vent et la neige au moment de Noël. A croire que cette belle région ne connaît qu’une saison…

La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste

Je me découvre aussi à chaque nouveau week-end en Bretagne une passion pour la lecture. Durant ces longues soirées passées au coin du feux, une couverture sur le dos et des chaussons en laine en plein été, je lis, je lis , je lis et là… je m’endors. Je fais des rêves, des rêves pleins de soleil, de plages, de fêtes et de ciels bleus. Et la je me réveille, le livre maladroitement tombé sur le sol, les cheveux tout électriques grâce à la couverture vieille comme le monde et qui sent comme les chèvres de la ferme. J’avale un verre d’eau plein de nitrate, renifle un bon coup et jette un regard désespéré au tas de mouchoirs qui recouvre le canapé… non vraiment ce n’est pas possible.

La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste

Alors bien sur, vos grands parents adorables, vous proposent des sorties. Une petite promenade sur le port pour regarder les mêmes bateaux depuis plus de 20 ans. Un vernissage de vieilles peintures ou vous pourrez retrouver les mêmes vieux bateaux qu’au port, au cas où vous ne les auriez pas bien vu… Une visite à une vielle tante qui sent elle aussi comme la chèvre de la ferme et qui voue une adoration sans borne à son horrible caniche qui refoule du goulot. Oui en Bretagne, tout semble vieux et éteint.

En rentrant de ce merveilleux week-end, j’ai posé ma valise sur le sol. J’ai sorti mes bottes dont j’ai reniflé l’odeur de la vase, les yeux pleins de larmes. J’ai mis à sécher mon imperméable et je me suis précipitée pour acheter un billet pour le Mexique. Oui je pars et cela sans regrets. Adieu Bretagne qui sent la ferme, le fromage et le vieux pinard, bonjour soleil, bonjour fajiats et autres enchiladas ! C’est sans une larme que je te quitte. Ne t’en fais pas je reviendrais car ce que l’on dit détester le plus est en réalité ce que l’on a dans le sang, dans le coeur, au fond des tripes.

Mais en attendant de retrouver mes tripes pour l’hiver, moi je me fais la malle ! Hasta Luego comme disait votre chanteur préféré à vous les bretons, on se reverra bientôt.

La Bretagne, on l’aime autant qu’on la déteste


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