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La robe

Publié le 19 juillet 2012 par Mentalo @lafillementalo

Aujourd’hui, je porte une robe.

Elle est noire, elle est sobre, et je ne fréquente pas l’Assemblée Nationale. Le Jules, en voyant mon décolleté ce matin, s’est permis un joyeux “houla, y a du monde là dedans!”, ce que je prends comme un compliment, rapport à mon état chronique de limande hors grossesse. Puis lui, il a le droit, c’est mon Jules à moi.

Le facteur aurait eu la même réflexion, il avait mes cinq doigts marqués sur la joue pour le reste de sa tournée.

J’apprends à ma Collégienne à s’habiller décemment, le reste, elle fait selon ses goûts. C’est ça aussi la liberté des filles en 2012.

Alors cette histoire de la robe à fleurs de Cécile Duflot, est pour moi non seulement l’expression d’un machisme sans nom, mais aussi simplement une atteinte à son intégrité physique.

Elle serait venue en bikini que c’eût été déplacé. Mais sa robe n’avait rien d’un paréo de plage, elle n’était donc pas déplacée.

Ces messieurs rétorqueront qu’ils sont eux-même contraints de fait au costume-cravate, quelle que soit la saison. J’ignore si certains ont tenté de tomber la veste, ou la cravate, et d’enfiler un polo, par exemple. Mais après tout, pourquoi pas. Sont-ils là, tous et toutes, pour gérer le pays ou pour faire l’inventaire du dressing du voisin?

La robe

Il est OU le problème?

Et argumenter dans ce cas précis que la violence est inhérente à la politique, et que crier au machisme n’a pas lieu d’être, que c’est trop facile, que chaque fois qu’une femme est attaquée elle se retranche derrière cet argument bien pratique, est tout à fait consternant de bêtise, d’aveuglement et de… machisme, eh oui. Admettons que les débats soient mouvementés, argumentés, que les positions de chaque camp soient défendues âprement, et l’on parlera d’échanges violents à juste titre.

Que cette violence s’exprime sur le port ou non d’une robe à fleurs n’est absolument pas digne de la fonction que ces messieurs exercent.  Qu’ils se concentrent donc sur l’essentiel, c’est à dire leurs dossiers. Mais on dirait qu’il est trop progressiste, trop féministe, pour certains d’exprimer cette évidence pourtant toute simple.

Ah, et sinon, qu’on fiche aussi la paix à Audrey Pulvar et ses cheveux, c’est de son cerveau, juste en dessous, qu’elle se sert.

Et à nous toutes, parce que marre.


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