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Bourgogne magazine parle des Greeters bourguignons

Publié le 24 juillet 2012 par Pminguet

Bourgogne magazine - juillet 2012 par Michel Giraud

C'EST L'UNE DES INITIATIVES QUI A ACCOMPAGNÉ LA CANDIDATURE DES CLIMATS DE BOURGOGNE AU PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO: LA CÔTE-D'OR SE DÉCOUVRE DEPUIS QUELQUES MOIS DES GREETERS. AUTREMENT DIT, DES HABITANTS QUI DEVIENNENT, LE TEMPS D'UNE VISITE, DES AMBASSADEURS DE LEUR TERRITOIRE. APRÈS LE PAYS BEAUNOIS, DIJON ET LA CÔTE DE NUITS SE LANCENT DANS LA DÉMARCHE.

L'annonce a pris, fin mai, la forme d'un communiqué de presse: « Dijon recherche des Greeters ! » Au même titre que Paris, Marseille, Nantes ou Mulhouse, l'office de tourisme de Dijon, et avec lui ceux de Marsannay-la-Côte et Nuits-Saint-Georges ont décidé de se lancer dans une nouvelle forme de tourisme. Le phénomène des greeters est né à New York dans les années quatre-vingt dix, de la volonté de certains habitants de faire découvrir leur quartier. L'avènement des réseaux sociaux sur intemet a ensuite aidé le concept à s'étendre.

[caption id="attachment_5690" align="alignright" width="450" caption="Pascal Minguet : « On s'aperçoit vite que les personnes qui font appel à nous, sont des touristes pas comme les autres » -Photo Michel Joly"]

Pascal Minguet : « On s'aperçoit vite que les personnes qui font appel à nous, sont des touristes pas comme les autres » -Photo Michel Joly
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Aujourd'hui on compte une trentaine de comités de greeters dans le monde, dont une dizaine en France. En Bourgogne, celle de Dijon n'est pas la première initiative du genre, puisque le Pays beaunois compte depuis presque un an, une équipe d'une dizaine de greeters. Pascal Minguet est de ceux-là. Né à Auxonne, ce professionnel de la communication et des nouvelles technologies a passé vingt années de sa vie à Paris. il est depuis revenu vivre dans le Beaunois, là où dans les années quatre-vingt, au service informatique de la Ville de Beaune, il avait débuté son parcours. Désormais installé à Ladoix-Serrigny, il a choisi de s'engager: « C'est la candidature des climats au patrimoine mondial de l'Humanité qui a impulsé la démarche en Côte-d'Or. L'idée, c'était que les habitants deviennent de vrais ambassadeurs locaux. Et dans cet objectif, la démarche des greeters s'imposait presque d'elle-même. Aujourd'hui, nous sommes une dizaine de bénévoles.»Aux côtés de Pascal, il y a tous les profils, Des hommes, des femmes, de 40 à 75 ans. Là une ancienne conseillère municipale beaunoise qui voue une passion pour l'urbanisme. Ici, un couple d'Anglais installé depuis une dizaine d'années à Monthelie et qui veut faire partager son coup de foudre pour la Bourgogne. A chaque greeter, son histoire, ses anecdotes, ses passions. Les balades s'enrichissent ainsi des parcours de chacun.

[caption id="attachment_5692" align="alignleft" width="150" caption="Bourgogne magazine de l'été 2012"]

Bourgogne magazine de l'été 2012
[/caption] Pascal a imaginé deux visites, dont une au cœur des cortons, de Ladoix à Pernand, en passant par Aloxe. Et il explique: « Nous ne prenons pas le travail des guides. Bien au contraire: nous nous adressons à un autre public. Le phénomène des greeters est très encadré. Il y a une charte mondiale [ndlr : www.globaigreetemetwork.info].avec de multiples obligations. Dans l'idée, il ne faut pas que nos visites excèdent 2 heures, avec un maximum de 2 à 6 personnes. Ensuite, chaque greeter est libre de faire la visite qu'il veut, comme il le souhaite. En 2011, nous avons effectué une dizaine de visites chacun. Pas plus de deux par mois. On s'aperçoit vite que les personnes qui font appel à nous ne sont pas des touristes comme les autres. Ce sont des gens qui veulent ressentir la ville, avoir des repères, les mêmes que les gens qui habitent là. Car l'idée, c'est de leur faire visiter la cité comme on le ferait avec des amis. On ne fait jamais la même visite, on découvre des gens: un couple de jeunes étudiants en médecine lyonnais, des retraités nantais. Il n'y pas de profil-type, pas de règle. C'est passionnant.»

Aujourd'hui, le réseau des greeters de Côte-d'Or se structure. L'Agence de développement touristique est partie prenante. L'Association des climats aussi. L'office de tourisme de Beaune relaie les coordonnées. Désormais, c'est Dijon, Marsannay-la-Côte et Nuits-Saint-Georges qui se lancent dans la démarche, avec la volonté de créer un vrai réseau d'habitants. Les responsables du tourisme y voient « une offre complémentaire à celles des professionnels en place. Un autre regard ». Une affaire tout simplement de passion et de partage. •

Bourguignon d'un jour

Un site internet* a été mis en place par Côte-d'Or Tourisme. Il est dédié à la fois à une présentation générale du concept, aux greeters déjà installés, comme aux habitants susceptibles de faire partie du réseau. A travers ce site, disponible en trois langues (français, anglais et allemand), on peut demander une disponibilité de balade, s'informer sur la démarche à faire pour devenir greeter, consulter la charte également... Ces informations sont aussi relayées par les sites internet des offices de tourisme concernés.

* www.bourguignondunjour.com


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