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Il faut en finir avec l'assistanat !

Publié le 26 juillet 2012 par Leunamme

L'assistanat ! C'est cela la vraie gangrène de notre société ! Il existe une catégorie de population, bien organisée, bien structurée, qui passe son temps à réclamer des aides à l'Etat, dès qu'elle voit poindre à l'horizon, l'ombre d'une esquisse d'une petite difficulté. Et des aides, dieu sait qu'il y en a, de toutes sortes : aide à la création d'entreprises, au développement commercial, à la reprise d'entreprises, à la coopération interentreprises, à l'économie sociale et solidaire (celle-là, c'est la meilleure, on vous aide à aider), aide à l'emploi, à l'environnement, à la recherche, à la formation, à l'immobilier, à l'investissement, à l'innovation, etc., etc., etc. Il y en a des dizaines et des dizaines.

Évidemment, par assistanat, je ne parle pas de ces "voyous" tant médiatisés et mis en exergue par la droite pour justifier sa politique de répression et de rigueur sociale. Non, je ne parle pas de ceux qui grugent aux caisses d'allocations sociales, ou aux caisses de retraite diverses et variés, non pas pour s'enrichir, mais la plupart du temps pour simplement survivre. Non, je ne parle pas de ceux qui n'ont que le chômage, le RSA ou que sais-je encore pour vivre, et qui sont présentés comme des profiteurs, des bons à rien. Ceux qui les accusent ont rarement des problèmes de fin de mois et ne savent pas ce que c'est que l'indigence.

Non, je parle des vrais assistés, les entreprises, et particulièrement les plus grandes d'entre elles. Les aides de l'Etat et des collectivités territoriales qu'elles perçoivent se calculent en milliards d'euros, voire en dizaines de milliards. Et cet argent là est donné la plupart du temps sans aucune contrepartie, et curieusement, il n'est que rarement redistribué. Si quelques uns voient très bien où il va cet argent, ce n'est pas le cas de la plupart d'entre nous.

Je fabule ? Je fais de l'anticapitalisme primaire ? Bon, dans ce cas l'épisode Peugeot tombe à point nommé pour illustrer mon propos. Mais ce n'est pas le seul, ces derniers temps les exemples pullulent d'entreprises qui ont engrangé des millions sous forme d'aides, pour embaucher, se développer ou autre, et dès la première difficulté, elles partent ailleurs, laissant des milliers de salariés sur le carreau. Elles partent, le plus souvent alors qu'elles sont toujours bénéficiaires, mais elles prétextent que le coût du travail est trop cher. Cependant, il faut remarquer qu'elles ne remboursent jamais les millions qui leur ont permis de s'installer. En plus des salariés, le second perdant est donc le contribuable.

L'exemple Peugeot, donc ! En 2009, il faut se rappeler que le secteur automobile a été particulièrement touché par la crise. Les entreprises ont alors appelé l'Etat à leur secours, invoquant une menace de premier ordre sur l'emploi. Le gouvernement d'alors a donc injecter plusieurs millards d'euros pour aider ces entreprises à faire face, il a aussi instituer la prime à la casse, incitant les Français à acheter de nouvelles voitures. Et cela a été plus qu'efficace, puisque dès 2010, les ventes de voiture flambaient, et la pplupart des entreprises ont enregistré des bénéfices colossaux. Ce fut bien sur la cas de Peugeot. Mais qu'a fait alors PSA avec ces bénéfices ? Ils ont été redistribués aux salariés, ou investis dans l'entreprise ? En grande partie non, évidemment, ils ont été purement et simplement versés aux actionnaires, cette population mal définie dont la principale caractéristique et de vivre aux crochets de la société sans lui être utile en quoi que ce soit. En gros, les aides de l'Etat, ont servi à enrichir les actionnaires, et alors que la situation redevient compliquée pour Peugeot, la direction de l'entreprise fait payer aux salariés sa mauvaise gestion des périodes fastes, tout en appelant l'Etat à son secours.

Les patrons de PSA sont de vrais assistés. Mauvais patrons, mauvais gestionnaires, ils font payer leurs erreurs aux autres ainsi qu'aux contribuables sans que jamais ils ne soient remis en cause. Et visiblement, cela marche, puisque la menace de milliers de chômeurs supplémentaires serait une catastrophe pour le gouvernement, la puissance publique met donc en place un plan de relance de l'industrie automobile.

Il faut en finir avec ce système. Plutôt que de discuter avec Monsieur Varin, PDG de PSA, et engloutir encore des milliards pour le seul profit de quelques uns, il faut imposer une autre vision de l'économie, ou celle-ci ne serait pas au-dessus de tout, mais pour le bien de tous. Peu importe que l'entreprise fasse des bénéfices colossaux, si ceux-ci profitent à tous, sont correctement redistribués.


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