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Le problème de la démotivation en informatique

Publié le 24 mars 2008 par Carriereti

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La semaine dernière, je félicitais un ami pour le nouveau mandat qu’il venait de décrocher dans une grande pharmaceutique. Il me répondit quelque chose dans le genre : “Au secour, ça fait seulement 2 jours que je suis ici et je n’en peux plus tellement c’est long”. Rassurez-vous, il n’est pas dépressif et je l’ai vu travailler avec beaucoup d’ardeur. Le problème, et il n’est pas le premier à me le souligner pour cette entreprise, est que le climat de travail est vraiment défaillant. Les informaticiens ne s’y sentent pas membres d’une équipe et, ce qui est vraiment la pire chose, les projets n’avancent pas.

Je me trompe peut-être, mais pour diverses raisons il me semble que la démotivation est assez répandue en informatique. si on abuse de la généralisation, les informaticiens sont peut-être plus solitaires et critiques que la moyenne, certains ont même ce côté marginal qui fait justement d’eux des êtres à l’affût des nouvelles branches informatiques aujourd’hui obsures mais demain connues. De plus, la nature même des projets informatiques (longs, plein d’obstacles, sous-financés et rarement perçus positivement dans l’entreprise) rend le défi de la motivation encore plus grand.

Malheureusement, la démotivation coûte cher en départs volontaires qui exigent un processus d’embauche, baisse de productivité et absentéisme. Dans cet article de Direction Informatique, on présente des statistiques de taux de roulement qui sont communiquées suite à un sondage effectué par TechnoCompétences :

  • le secteur de l’édition de logiciels aurait présenté en 2007 un taux de roulement volontaire de 13,7 %;
  • celui du multimédia un taux de 11,8 %;
  • celui des télécommunications un taux de 24,7 %;
  • les écarts de taux de roulement volontaire dans le secteur des services-conseils et des services en informatique pourraient être les plus élevés de l’industrie, soit 15,9 % en 2007 contre 6,9 % en 2005;
  • seul le secteur manufacturier en TI pourrait avoir un taux moindre, soit à 6,5 % en 2007 contre 13,6 % en 2005.

Voici quelques facteurs à combattre pour créer un milieu de travail plus motivant :

  • l’environnement de travail de mauvaise qualité (bruit et autres aspects liés au confort);
  • une mauvaise dynamique de groupe, souvent causée par quelques personnes désagréables tolérées par l’entreprise au détriment de tout le monde;
  • une culture organisationnelle peu intéressante;
  • un mauvais leadership :
    • pas d’ouverture;
    • manque de transparence et d’honnêteté;
    • mauvaise distribution des responsabilités;
    • peu de communication;
    • manque de clarté dans les décisions (trop lentes);
    • favoritisme;
    • micro-gestion;
  • une absence de reconnaissance et de feedback;
  • aucun plan de carrière présenté aux employés;
  • le découragement de la créativité;
  • une absense de sens, de compréhension des vues à long terme (pourquoi on vous demande de faire ça?);
  • un salaire trop faible

Bref, y a beaucoup de travail pour les employeurs. Mais une chose est certaine, le mot circule déjà sur les meilleurs employeurs en TI et ceux qui se retrouvent dans la cave du classement n’arriveront pas à attirer les bon informaticiens…


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