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Les secrets du Big Bang bientôt dévoilés ?

Publié le 24 mars 2008 par Guy Marion
L'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) s'apprête à inaugurer le Grand collisionneur de hadrons (LHC), qui devrait contribuer à éclairer les mystères de la physique des particules.
A 100 mètres en dessous du sol, d'immenses cathédrales de câbles et d'acier, comme sorties d'un film de science fiction, s'apprêtent à arracher les secrets de la création de l'univers. Le grand collisionneur de hadrons (LHC), le plus grand instrument scientifique jamais construit, démarre cet été sous la campagne genevoise.
"C'est une impression fantastique, comme attendre un bébé qui va naître, sauf que ça a pris 19 ans au lieu de neuf mois", jubile Daniel Denegri, responsable du CMS, l'une des quatre expériences de physique des particules préparées par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) dans le cadre du projet LHC.
A une date qui reste à déterminer, entre juillet et août, deux faisceaux de protons circulant à une vitesse proche de celle de la lumière vont se croiser à l'intérieur d'un tunnel de 27 km de circonférence installé sous la frontière franco-suisse.
En quatre points, ces faisceaux se téléscoperont dans d'énormes collisionneurs. Leur mission: analyser les particules qui résulteront à chaque seconde du choc de 2 milliards de protons dans des conditions semblables à celles qui ont immédiatement suivi le big bang.
Pour l'heure, les techniciens s'activent autour des collisionneurs, dont le plus gros, Atlas, mesure 25 mètres de diamètre pour 46 mètres de long, afin que tout soit prêt pour l'allumage des faisceaux.
Dans le tunnel, d'autres techniciens circulent à bicyclette le long d'un interminable tuyau d'hélium liquide. Ce gaz doit permettre de refroidir les aimants supraconducteurs à la température de -271 degrés, plus froide que celle de l'espace, afin d'orienter les faisceaux l'un vers l'autre. A l'intérieur des collisionneurs, la température dépassera celle du soleil.
Les collisions pourraient créer "matière noire" et "énergie noire", qui composent 96% de l'univers. Cette perspective sème l'inquiétude chez ceux qui craignent de voir la planète disparaître dans une sorte de grand trou noir.
"On reçoit beaucoup d'appels de gens inquiets", témoigne Sophie Tesauri, du service de presse du Cern. "Mais il n'y a rien à craindre: la quantité de matière noire sera infime".
Source: AFP

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