Une enquête conduite par les inspecteurs des fraudes sur 4 000 entreprises (excepté le BTP) artisanales amène à considérer que 7 % des chefs d'entreprises fraudent les organismes sociaux. Cela représente un manque à gagner de quelque dix milliards d'euros par an qui ne tombent pas dans l'escarcelle de l'Etat ou des caisses des régimes sociaux. Parmi ces entreprises, il apparaît que l'hôtellerie-restauration est le secteur qui emploie le plus grand nombre de personnes non déclarées. Et pourtant, c'est ce secteur qui a bénéficié d'un taux réduit de TVA soit trois milliards d'euros par année non perçus par l'Etat !
On sait maintenant que les promesses faites par les professionnels de ce secteur étaient des promesses en l'air et que Nicolas Sarkozy a tout simplement voulu s'attirer le vote de professionnels qui, à tort ou à raison, sont majoritairement considérés comme votant à droite ou à l'extrême droite. François Hollande a demandé une étude exhaustive sur ce sujet et s'il est prouvé que les hôteliers-restaurateurs n'ont pas baissé leurs prix ni embauché les dizaines de milliers de salariés promis, il proposera au Parlement de revenir à un taux de TVA plus conforme à la réalité économique même si ce taux n'atteint pas le taux maximum.
Si j'évoque ces fraudes c'est parce que la campagne électorale présidentielle a été polluée par les soi-disant escroqueries des chômeurs et des titulaires du RSA ! On se souvient que Nicolas Sarkozy et ses copains Wauquiez et Bertrand, ont mis en cause l'honnêteté de certains des bénéficiaires de prestations sociales visant à faire d'eux, dans le meilleur des cas, des assistés et dans la pire des situations, des parasites.
Il est bien que les services des impôts s'occupent des fraudeurs de toutes sortes et de tout acabit.