Rien ne va plus pour ING. Le bonhomme hollandais n’ayant vraisemblablement pas les nerfs d’acier pour supporter l’endettement chronique de son employeur. Après avoir cédé en catastrophe ses filiales canadiennes en assurances de dommage (ING, Bélair et Groupe Commerce) à INTACT, voilà que la célèbre institution financière des Pays-Bas s’apprêtent à se départir aussi d’ING Direct Canada.
Depuis 2008, le groupe ING ne cesse de gratter les fonds de tiroir. Il faut comprendre que sur son prêt de 12 milliards, elle doit encore plus de 3 milliards de dollars au gouvernement hollandais. Somme prêtée dans le cadre des opérations de sauvetage des institutions coincées par les papiers commerciaux adossés à des actifs toxiques.
Pour trouver du blé, elle doit donc jeter du lest. Rappelons qu’ING a déjà bradé sa filiale américaine en février dernier pour environ 9 milliards et s’apprête à faire de même avec la division britannique.
Mais où pourraient bien se retrouver ses 1 800 000 clients canadiens? Selon John Reucassel analyste pour BMO, la Banque Nationale ou la Scotia pourrait bien ravir les 30 milliards en dépôt de la plus célèbre banque virtuelle canadienne. Selon moi, elles ne seront pas seules à être sur les rangs. Mais, pour ce qui est de la question, «QUI pourrait bien CONSERVER cette clientèle?» Il n’y a pas beaucoup d’options.
Les cinq grandes banques, la Nationale et la Laurentienne n’ont pas vraiment les outils et la volonté d’offrir des comptes de banques et d’épargne généreux. Pour être poli, disons que ce n’est pas dans leur culture. La Scotia fait un peu plus d’effort, mais son compte le plus payant (Accélération Plus) offre 1,2% si seulement si vous y maintenez un minimum de 5000$.
Je crois que si ING Direct ne se fait pas acheter par une institution AUSSI généreuse, la clientèle sera tentée de fuir vers les AUTRES banques virtuelles qui rivalisent sérieusement. Je verrais très bien la Banque Manuvie l’avaler. Après tout, c’est une des rares à offrir déjà des comptes bancaires PLUS payants que ceux d’ING. 1,75 versus 1,35%. Mais pour rester dans la logique, l’acheteur d’ING É.-U., la banque Capitale One, pourrait bien compléter ses activités canadiennes avec cette belle prise!