Magazine Société

Harkis, François Hollande tiendra-t-il ses promesses selon Messaoud ?

Publié le 05 août 2012 par Harki45

 

Nous publions cet article de Messaoud, qui donne son analyse sur François Hollande sur les cinq prochaines années qui s'annoncent comme particulièrement délicates pour le président de la République.

La réconciliation des mémoires est-elle possible ?

A l'occasion de la journée d'hommage national aux harkis, le président de la République François Hollande, le Premier ministre Jean Marc Ayrault et plusieurs ministres participeront-ils, à cette cérémonie officielle dans la cour d'honneur des Invalides à Paris ?

Le massacre des harkis de 1962 reste et restera une pomme de discorde entre l'Algérie et la France. Rappelez-vous, lorsque Jacques Chirac fustigeait la « barbarie » des massacres commis par des algériens contre les harkis après le cessez-le-feu. Frappant les civils, les femmes comme les enfants, les massacres laisseront pour toujours l'empreinte de la barbarie.

La France, en quittant le sol algérien, n'a pas su les empêcher, c'est vrai. Elle n'a pas su sauver ses enfants, c'est vrai.

Après le 19 mars 1962 consacrant le retrait français d'Algérie, 150 000 harkis, ont été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles. Quelque 60 000 ont été admis en France, logés dans des camps de fortune. Depuis 2001, une journée nationale d'hommage aux harkis commémore l'engagement des harkis pendant la guerre d'Algérie. En 2007, M. Sarkozy avait promis de reconnaître « officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des harkis », ainsi que des « réparations », une promesse que les associations de harkis lui reprochaient jusque-là de ne pas les avoir tenue.

François Hollande tiendra-t-il ses promesses ? Les harkis seront ils confiants sur la capacité de François Hollande à tenir ses engagements ?

Messaoud a écrit :

L'histoire est un terrain miné, pour les dirigeants politiques français. Durant son quinqennat, Nicolas SARKOZY en a subi l'amer expérience..

On se souvient entre autres des débats qui suivirent son idée de faire lire dans les lycées de France la dernière lettre du résistant Guy Moquet, sa proposition de confier à chaque élevé de CM2 la mémoire d'un enfant victime de la Shoah, ou encore sa volonté de créer une maison de l'histoire de France visant dit-il : « à renforcer l'identité qui est la notre, l'identité culturelle ».

On le constate, la politique et l’historie ne font bon ménage.

François Hollande aura un style et un rapport différent avec le passé. IM. HOLLANDE a plus de liberté de conscience avec le Gaullisme , et il est très loin idéologiquement du pouvoir français de l'époque qui a mis fin à la guerre d'Algérie.

Malgré son goût pour l'histoire, le chef de l’État sait, que évoquer le passé, quand on préside la France, est un exercice à haut risque. A deux reprise, déjà il a pu se rendre compte.

La première fois, ce fut le 15 mai, jour de son investiture. Lors de son discours prononcé hors de l'Elysée, M Hollande avait choisi de rendre hommage à Jules Ferry (1832-1893).

La deuxième fois, était son choix de prononcer un discours pour la commémoration de la rafle du Vél'd'Hiv, à savoir la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la Shoah ?

D'ici 2017, trois autres dossiers historico-mémoriels des plus délicats attendent en effet le chef de l’État. Le premier par ordre croissant d'intensité, concerne la grande guerre, dont on célébrera le centenaire en 2014. Autre dossier sensible, le génocide Arménien, dont le centenaire tombera en 2015, et qui pourrait compliquer les relation avec la Turquie.

Et enfin, celui qui nous interresse, la guerre d'Algérie. C'est à la fois le plus urgent, et aussi le plus explosif.

Le plus urgent, 2012 est l'année du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, et que la France, jusque là n'a rien commémoré officiellement.

Le plus explosif, parce que le sujet est ultra-sensible. Il reste une pomme de discorde entre la France et l'Algérie. Le sujet intéresse directement des millions de personnes, qui ont avec ce passé des relations diamétralement opposées.

La question est comment parler d'une même voix aux millions d'anciens combattants, aux millions de Pieds-Noirs et harkis, mais aussi à tous ces français de souches algériennes dont les pères ont combattu pour l'indépendance de l'Algérie ?

Face à ces mémoires fragmentées et qui se sont considérablement opposées ces dernières années, M. Hollande est face à un défi à relevé.

Le Président de la Républque sait que ses prises de positions concernant la guerre d'Algérie peuvent embraser les esprit, car les feux sont encore mal éteint de part et d'autre de la méditerranée. Pour celui dans la devise est le rassemblement, des défis immenses l'attendent sur la scène historico-mémorielle ne seront pas les plus faciles à relever.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Harki45 1604 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte