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Comment se libérer de la culpabilité

Publié le 06 août 2012 par Aiglebleu

justice aveugleUn des outils les plus puissants utilisés par les forces de l’ombre et par le système pour contrôler la population, c’est la culpabilité.  Elle a été encodée dans les religions et dans l’appareil judiciaire, transmise par les familles et l’éducation à l’école dès le plus jeune âge.  Son corollaire est une éducation basée sur la récompense et la punition.  Notre besoin de trouver un coupable à tous les problèmes que nous rencontrons dans la vie illustre bien ce conditionnement.  Peu importe le problème, la tendance populaire est de trouver un coupable afin de justifier le désagrément que nous ressentons.  Certaines personnes aujourd’hui vont même attribuer au temps qu’il fait dehors leur mauvaise humeur au lieu de regarder en eux pour trouver une solution à leur difficulté.  Ainsi, les problèmes s’autoperpétuent puisqu’il n’y a jamais de solution, les coupables étant toujours à l’extérieur de nous, là où nous avons peu ou pas de moyens d’action. 

Il est juste et bien de reconnaître nos erreurs et d’éprouver du remords.  Nous pouvons alors les corriger et/ou chercher de l’aide pour les résoudre. Mais la culpabilité est une émotion négative qui paralyse l’être. Elle appelle la punition qui n’apporte aucune solution au problème.  Ayant travaillé plusieurs années dans le système carcéral canadien comme conseiller spirituel pour les détenus amérindiens dans une institution à sécurité maximale, j’ai pu constater de visu que ce système ne corrige rien. En fait, les prisons sont les meilleures écoles de criminalité qui existent.  Elles perpétuent ce qu’elles sont censées corriger.

La culpabilité est un soc qui laboure les sillons où croissent la révolte, la haine, la manipulation et le racisme.  Le non-respect de l'ordre établi par le système amène la réprimande et la punition.  Nous apprenons également à attendre une récompense pour les bonnes actions ou le travail que nous effectuons.  La récompense et la punition sont supposées nous maintenir dans le droit chemin, celui tracé par d’autres que nous. Dans un tel système, ceux qui ne réussissent pas à s'adapter sont rejetés par la société.  Pour nous donner bonne conscience, nous leur donnons des étiquettes de criminels, fous ou malades. Notre système d’éducation est bâti sur la peur, celle de la punition ou de l’absence de récompense.  Et la peur engendre la culpabilité.

Dans la culture des Premières Nations d’origine, les enfants ne sont jamais punis.  Chaque personne est considérée comme une entité unique à tout point de vue et donc susceptible de se conduire différemment des autres.  Tous sont aimés et acceptés pour ce qu'ils sont.  Dans la prise de décisions communautaires ou nationales, tous et toutes sont consultés.  Chacun se voit libre de conduire sa vie comme bon lui semble et il le fait tout naturellement dans le plus grand respect pour l'ensemble de la communauté.  Les Premières Nations ont été amenées à réfléchir sur leur nature profonde et sur les liens qui les unissent à la communauté et au monde.  Grâce à cette réflexion, la liberté individuelle dans le respect de la communauté est une des valeurs intrinsèques de leur vie.  Les autochtones n'ont besoin d'aucune récompense pour motiver leur générosité et leur don de soi.  Ils trouvent leur motivation dans le geste même de donner ou de servir, grâce à la joie, au bonheur ou à la difficulté qu'il suscite (puisque la difficulté provoque la croissance et l’évolution).  Ainsi, les motivations surgissent de l’intérieur et non de l’extérieur de l’être. C’est pourquoi les polices et les prisons n’existaient pas dans les communautés autochtones du monde entier. Elles ne sont pas nécessaires puisque tous et toutes savent se conduire selon leur conscience et savent intérieurement ce qui est bien et ce qui est mal.

La société technocratique alloue plus d'importance aux lois, aux documents et aux règlements qu'à la personne.  Par exemple, nous pouvons nous montrer durs et cruels envers un autre être humain au nom d’une loi ou d’un règlement qu’il n’aurait pas respecté.  Les punitions peuvent créer des marques presque indélébiles sur la personnalité d’une personne sensible (un enfant par exemple), incapable de comprendre pourquoi tant d’importance est attribuée à des principes, des lois ou des règlements souvent très arbitraires ou culturels.  Elles suscitent la révolte et transmettent un message qui déforme de manière permanente l’utilisation de la conscience pour évaluer le bien et le mal, le mensonge et la vérité.  En effet, la personne outrée par une punition va aussitôt remarquer que celle-ci n’est attribuée que si une autre personne précise en est témoin : l’important est d’éviter de se faire prendre plutôt que le comportement en lui-même.  La révolte suscitée par la punition trouve ainsi un exécutoire. C’est pourquoi la criminalité et l’injustice sont tellement répandues dans les civilisations actuelles. Le problème est que la société cherche à conditionner la personne par des moyens extérieurs : la récompense ou la punition.  Pour susciter une véritable éducation qui permet à la personne d’avoir la bonne attitude, le bon comportement et accomplir sans coercition ce qui est juste et bien, l’apprentissage doit susciter la compréhension interne de ce qui est bien ou mal.  Cette compréhension doit venir de l’intérieur, de soi-même et non pas de l’extérieur d’une autorité quelconque, peu importe laquelle, qui décide pour nous ce qui est bien ou mal. 

C’est pourquoi il y a tant d’injustices dans les sociétés technocratiques.  Personne ne prend ses responsabilités d’être humain, d’Homme.  C’est le système, le gouvernement, la justice ou des autorités extérieures qui sont responsables.  Nous trouvons une excellente parodie de cela dans la bande dessinée « Astérix ».  Dans une maison de fous où les bureaucrates, pour des raisons administratives compliquées, se lavent les mains de toute responsabilité, nos héros doivent courir d’un bureau à l’autre sans jamais trouver ce qu’ils cherchent.  Ainsi, la personne ne sait plus porter son propre jugement d’Homme sur les situations qu’elle doit gérer, que ce soit dans la bureaucratie gouvernementale, le commerce, l’utilisation des technologies nuisibles, les décisions qui affectent beaucoup d’Hommes et la nature, etc.  Il y a effectivement un manque de maturité, de réflexion, de responsabilité et de capacité pour évaluer ce qui est juste de ce qui est erroné.  Ceci affecte l’ensemble des hommes et des femmes conditionnés et programmés par la société technocratique mondiale actuelle (ce que j’appelle « le système » pour simplifier).

Comment corriger cela?  Premièrement, il faut que chaque personne comprenne bien sa condition d’Homme, de Femme. Nous sommes les mains et les yeux du Grand Esprit au sein du monde. Sans besoin d’aucune croyance, de connaissance ou de religion, nous pouvons sans peine observer qu’il existe au sein du monde et des univers une Intelligence primordiale à l'œuvre qui ordonne les lois naturelles, qui préside à la création des fleurs et des animaux.  Nous faisons partie de cette Intelligence naturelle, elle est au cœur de ce que nous sommes.  Nous pouvons comprendre la nature et cocréer avec cette Intelligence pour améliorer la beauté et l’utilité de la nature.  Nous avons donc la capacité de comprendre le monde et de l’influencer. C’est cela notre responsabilité et notre rôle en temps qu’Humains.  Il faut donc assumer ce que j’appelle notre souveraineté spirituelle.  Je dois comprendre que je suis libre et maître de ma destinée.  Ce qui m’arrive, c’est moi qui l’ai décidé de manière consciente ou inconsciente. La trame de ma vie, ce qui se passe au quotidien a été programmé par mes pensées, mes paroles et mes actions.  Nous avons donc à assumer et réfléchir.  Nous sommes tous et toutes responsables de la situation mondiale dans lequel nous nous trouvons et responsables des circonstances de vie dans lesquelles nous nous trouvons.  Nous avons, en tant qu’Hommes, un pouvoir de cocréation qui est presque illimité!  Nous pouvons réaliser la paix, l’abondance, l’intelligence et la logique d’une vie naturelle et en santé.  Personne ne peut nous enlever notre esprit, notre capacité à être Hommes!!!

C’est très difficile de changer toute une vie de conditionnements et de programmations pour assumer nos responsabilités d’Hommes aujourd’hui.  C’est pourquoi les écoles que nous offrons à nos enfants deviennent si importantes.  J’ai déjà écrit sur ce sujet (voir L’ÉDUCATION).  Par contre, nous pouvons dès aujourd’hui choisir d’éviter de répondre à l’émotion négative qui règlemente tant de nos comportements, la culpabilité.  Nous sommes libres de choisir la vie que nous désirons.  C’est le propre de l’Homme, de la Femme.  Nous pouvons préférer être heureux de réussir ; choisir ce qui est logique plutôt que ce qui est communément accepté ; franchir la ligne prédéterminée par d’autres pour mieux voir ce qui s’en vient sur le chemin et qui était caché par cette ligne arbitraire.  Soyons heureux et fiers d’opter pour la vérité plutôt que pour les erreurs qui sont la norme des sociétés technocratiques.  Il est bon d’utiliser le système pour augmenter notre pouvoir de cocréation des jardins et des communautés du Nouveau Monde que nous bâtissons.  Nous sommes libres!  Nous sommes les agents de l’Intelligence primordiale au sein du monde, nous sommes les créateurs du monde dont vont hériter nos enfants et leurs enfants. 

Les Premières Nations connaissent tout cela.  Les conseils d’origine des Premières Nations ont comme mandat de prendre des décisions qui tiennent compte des besoins des 7 générations à venir.  Ils prennent le temps de réfléchir et de prendre les décisions qui sont saines, logiques et qui assurent la pérennité des ressources pour l’avenir des communautés humaines et naturelles du monde. Chacun de nous a la même responsabilité.  Nous sommes tous et toutes des Hommes-Femmes, cocréateurs avec le Grand Esprit du paradis terrestre.  Notre souveraineté d’Hommes-Femmes implique qu’il n’y a personne qui peut nous dicter notre conduite et notre comportement.  C’est à nous d’être ce que nous sommes en toute conscience.  Il est alors vain de geindre ou de se plaindre.  Le temps est venu d’être coresponsable du monde que nous créons pour nous et nos enfants.

Il y a une différence fondamentale entre ces deux mentalités, ces manières de voir et d'agir : celle où les circonstances extérieures conditionnent nos vies et celle où nous sommes maîtres de nos destinés.  Le système ne veut pas de maîtres, il veut des esclaves. Les agents du système, soit les gouvernements et leurs institutions, ont effectivement réussi à contrôler nos communautés jusque dans notre alimentation et nos habitudes de vie, que ce soit dans notre sexualité comme dans notre culture. Mais l’esprit de l’Homme ne peut être enchainé.  Nous sommes libres puisque nous sommes Hommes et Femmes.  À nous donc de commencer le travail de libération, non pas en contestant l’ordre établi, ce qui est un geste extérieur facile à manipuler, mais en transformant intérieurement la culpabilité en liberté.  Aucune action n’est nécessaire pour accomplir la liberté. Notre conscience fait automatiquement tout le travail de transformation.  La seule chose qui est requise, c’est d’être conscient.  Soyons vigilants, attentifs et observons nos pensées et nos actions.  Nous distinguerons celles qui sont dictées par la culpabilité et celles qui sont l’expression de notre condition de cocréateurs du monde.  Lorsque nous aurons réussi, il sera possible de réaliser cette démarche avec nos enfants qui pourront alors grandir dans la liberté et devenir les artisans du paradis terrestre, du monde nouveau qui est l’expression de la perfection de la création.  Nous pouvons revenir dans le paradis terrestre (pour reprendre une image biblique) puisque nous ne l’avons jamais quitté.  C’est nous qui avons écouté les voix des manipulateurs du système (pour une description complète des forces de l’ombre voir RÉFLEXIONS SUR LE MONDE) et créé au sein même de la nature ces cancers planétaires que sont les sociétés technocratiques.  Nous sommes libres maintenant de redevenir des cellules saines de la Terre mère, libres de redevenir maîtres de nos vies et de recréer petit à petit, au quotidien, dans la tranquillité et le calme, le paradis de nos bonheurs et béatitudes.

Dans l’amour pour chacun de vous…

Paix et lumière

Aigle Bleu

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