Trail Cenis Tour: orage, lacs d'altitudes et mal aux jambes!

Je reviens donc sur mon parcours au Trail Cenis Tour de dimanche. Une épreuve organisée à nouveau cette année après un an d'interruption par la société KAM, organisatrice également de la grande Odyssée (une épreuve de référence chez les toutounes; c'est une course de chiens de traîneau), au départ de Lans le Bourg, tout au bout de la Vanoise.
Deux courses sont proposés et je choisis de participer au 50 kms, juste dans l'optique, encore une fois, de faire une bonne sortie, me rendre compte du parcours et ajouter quelques kilomètres à ma préparation.
Bon, ce matin là, le temps ne pousse guère à aller gambader sur les sentiers de montagne: il fait frais, presque froid, et il pleut, fort. Le tonnerre gronde même au loin, ce n'est pas trop rassurant.
Pourtant, un peu plus de 100 coureurs sont présents sur la ligne de départ, vaillamment. Les coupe-vents sont de sortie. Je rejoins donc cette troupe, parmi laquelle je retrouve entre autres mes collègues et amis Serge et Isabelle (qui pour l'instant sont là pour prendre des photos, Serge partira ensuite sur le 30 kilomètres, l'autre course du jour), Ludo Pommeret et Cyril Cointre, qui m'a appelé hier pour savoir si je pouvais lui dégoter un dossard. Nous sommes tous plus ou moins frigorifiés quand nous nous élançons sous des trombes d'eau.
Les premiers kilomètres sont très roulants, sur une piste puis un bon chemin forestier. Ca déroule mais j'ai tout de suite vraiment très mal au tendon. Comme j'ai du beaucoup compenser aussi sur l'autre jambe ces derniers temps, mes muscles de la jambe gauche sont bien tendus et douloureux également. Quand ça commence à monter vraiment, c'est encore pire. Le temps se calme un peu, et quand nous abordons les premiers alpages, le soleil joue à cache cache avec les nuages. Parfois, le tonnerre gronde tout de même, la pluie revient nous donner une bonne douche bien froide.

Le parcours se fait plus technique, avec même un passage assez raide et quelques câbles. J'ai vraiment mal et j'hésite à m'arrêter pour rebrousser chemin. Bon finalement, je me dis que je peux continuer tranquillement, je me reposerai après. Je me retrouve ensuite dans un petit groupe et nous allons un bon petit train pour grimper le col suivant. Je discute un moment avec Rémy Mercier, qui tient un magasin spécialisé à Rambouillet, ma ville d'origine (que j'ai quitté à peu près quand il ouvrait) et organisait le trail de la Vallée de Chevreuse. Je dois le laisser filer au sommet, j'ai vraiment mal et je pense surtout à trouver les appuis qui me gênent le moins. C'est plutôt pénible.
Le parcours est cependant varié et joli, avec quelques vues, quand les nuages le permettent, sur des beaux lac d'altitude.
J'essaie de trottiner et de marcher, regrette de ne pas avoir de bâtons... A l'approche de la dernière descente, il doit nous rester une quinzaine de kilomètres, j'engage la conversation avec un coureur qui n'a guère meilleure allure que moi. Il s'appelle également Sylvain, je l'ai déjà croisé à Pralognan. Il est officier chez les chasseurs alpins et souffre également un peu du tendon aujourd'hui. Nous allons allier nos efforts et nous discutons bien agréablement. Un passage sur une piste forestière assez plate, puis la dernière descente, bien raide, d'abord par une piste de ski. Là j'ai vraiment du mal à amortir... Juste devant nous, Serge, qui a du mal également, vient de nous rejoindre avec quelques concurrents du 30kms.
La fin de course est assez tranquille, nous trottinons tout de même pas si mal avec Sylvain. J'ai un peu moins mal mais je dois vraiment modifier mes appuis. Quand même frustrant car certains passages permettraient normalement de courir vraiment vite, et je ne suis pas si mal que ça au niveau "général". En plus, le soleil revient (j'ai oublié de vous dire que nous avons essuyé une dernière averse orageuse des plus sévère au début de la descente, heureusement sur le chemin forestier). Le dernier kilomètre, un aller-retour au bord de la rivière, est cependant un peu pénible et un peu en trop.
Enfin, l'arrivée est franchie, au bout de 6h10 de course quand même, je me détends en bavardant sur la pelouse et sous le soleil revenu (pas pour longtemps, il va vite pleuvoir à nouveau). Je rentrerai ensuite avec Coincoin, beau vainqueur et en pleine forme, dans son fourgon-maison jusqu'à Modane, avant de reprendre le train en compagnie de mon nouveau collègue chez Jogging, Renaud, pour conclure ce week end tout de même bien agréable.
Maintenant la récupération sera mon mot d'ordre au moins jusqu'au Tour de la Grande Casse, marche nordique et vélo je pense au programme, et surtout soigner mon tendon en restant en forme, ma grande escapade au Népal approchant tout de même.
Réhydratation aussi! (enfin pas comme ça, rassurez vous!)

Un petit clin d'oeil à Matthieu http://desbossesetdesbulles.blogspot.fr/