Une des formes du snobisme – chez nous - est l’utilisation de mots anglais dans une conversation normale ; sortir des mots qu’on utilise peut-être à bon escient dans son métier ou dans une communauté, mais qui n’ont d’autre sens quand on les emploie hors de ces contextes que de “se poser”, de lancer comme signal aux autres “Je fais partie de ces initiés-là, pas vous !”. On peut, par exemple, considérer que Jean-Claude Van Damme (Pardon, JCVD ! …) lorsqu’il mêlait ses termes anglo-globish-français dans ses interviews voulait envoyer le message qu’il était plongé dans l’Amérique, dans un métier qui le prenait totalement au point de ne plus connaître les nuances de sa langue maternelle et que cela devait nous en imposer… Tout cela pour vous dire que coup sur coup, j’ai été frappé deux fois par cette manière de faire un peu puérile. Hier, en télé, l’auteur français d’un livre sur la musique, déclare à propos du professionnalisme de David Guetta : “Il est passé dans un autre “level” (à la parisienne, cela va de soi, ce qui donne “lévèlle”)” avant de se reprendre, comme s’excusant d’être si branché, “euh… niveau….”. Qui donc trompe-t-il ? Et ce matin dans un article du Soir à propos des tubes d’été, je lis la réponse d’un programmateur de musique qui dit : “On peut toujours “starter” un morceau de musique en radio…” “Starter” pour démarrer ? C’est trop, non ? J’en souris encore….