Revenge n'était pas attendue au tournant. A la rentrée dernière, tous les pronostics annonçaient même déjà sa mort prématurée. Heureusement que le succès fût là pour ne pas leurs donner raison.
Une fois que j'ai découvert le premier épisode, mes premiers soupçons se sont confirmés. Revenge me rappelait Point Pleasant, cette série trop vite annulée par FOX faute d'audience. Les Hamptons,
l'univers, l'ambiance, les personnages, tout cela était fait pour me rappeler cette belle série. Mais au delà de cette petite ressemblance, Revenge c'est surtout la renaissance du soap
prime-time. Avec l'arrêt de Desperate Housewives il fallait renouveler le genre et éviter de nous imposer quelque chose proche de la naphtaline. Réutilisant à merveille les codes du genre,
Revenge aura su me séduire du début à la fin. Je n'aurais jamais cru qu'Emily Van Camp puisse porter à elle seule une série et pourtant, grossière erreur, elle est parfaite dans le rôle d'Emily
Thorne, cette jeune héroïne prête à tout pour venger la mort de son père, orchestrée par les Grayson.
Le mystère reste épais et bien construit. Petit à petit la série révèle son lot de petites clés pour décoder l'histoire. Même si parfois certains éléments apparaissent un peu facile, Revenge ne
déçoit pas. En effet, plus la saison avance plus on est captivé par Emily Thorne (et surtout sa double identité, Amanda Clarke). Rattrapée par son passé, elle va rapidement se rendre compte
qu'elle a encore des sentiments pour le barman du coin. Pour l'aider elle va avoir l'aide de Nolan, un jeune homme ambiguë, mais millionnaire. Il tient encore plus son ambiguité de sa sexualité
que l'on n'arrive pas à vraiment décoder. L'acteur incarne à merveille un personnage haut en couleur. On peut également parler de la famille Grayson, les ennemis d'Emily. Ils n'ont pas fini de
nous étonner et de nous faire des révélations coup de poing. Comme le fait que Charlotte, la fille de la famille, qui va se retrouver être la fille de David Clarke et non pas de Conrad. David,
l'amoureux transit d'Emily, alcoolique, et qui va petit à petit apprendre de l'héritage familial.
Et enfin Victoria, incarnée
par l'excellente Madeleine Stowe qui mériterait bien une petite récompense. Ce personnage vaut surtout pour ses faces à faces avec Emily Thorne. Elle est stoïque, toujours forte et surtout
soupçonneuse. Cela rend les divers dialogues d'autant plus savoureux. Revenge apparait donc comme un coup de coeur saisonnier comme il y en a peu chaque année. Ce n'est pas une série parfaite,
j'en conviens, elle est cafte de quelques défauts inhérents à son genre, à quelques facilités également. Mais ce qu'elle n'a jamais fait c'est me décevoir. Le scénario a un sens aiguisé du soap
et sait comment les rouages de ce genre ci fonctionne. Le créateur a donc repris le meilleur et surtout le plus classique pour faire une série moderne et inlassable. Maintenant, je pense qu'il
faut se demander si la saison 2 peut être encore meilleure ou non. Il y a eu pas mal de choses exploitées durant cette première saison, la construction reste efficace (malgré l'épisode flashbacks
que je n'ai pas spécialement aimé).
Meilleur épisode : 1.15 "Chaos"
Pire épisode : 1.20 "Legacy"
Place dans le classement de l'an dernier : Nouvelle entrée