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de retour après des détours

Publié le 07 août 2012 par Micheltabanou

Retour à la case départ. Un périple de trois semaines d'Avignon avec l'assemblée générale de la FNCC puis après cet intermède politique et culturel le passage en Lubéron via L'Isle sur la Sorgue chère à René Char, Gordes et un camp de base à Banon. De cette base cela fut une succession de virées aux alentours avec les gorges d'Opppedette, les ocres de du Colorado provençal à Rustrel, les escarpements de ruelles de Simiane la Rotonde, les tombes de Camus et Bosco à Lourmarin ( défigurée par les marchands du temple du tourisme ), le village promontoire de Bonnieux qui domine au loin le châteu de Sade à Lacoste... Puis la direction du nord des Alpes de Haute Provence par Sisteron et l'arrêt prolongé à Givors. Ballades et découvertes de Demoiselles coiffées de Théus aux abords du Lac de Serre-Ponçon. Visite de Barcelonnette et de la plus haute route d'Europe...pour en redescendre afin de rejoindre par Gap et Die le col des Roussets qui ouvre sur le Vercors. Voyage en Résistance et en Mémoire sur les souffrances de ce plateau qui a porté haut les couleurs de la dignité française face à Vichy puis au déchaînement barbare et haineux des troupes allemandes. Vassieux et son musée déclanchent les larmes et éveillent l'indignation et surtout l'envie que bien jamais ces crimes odieux ne puissent s'oublier.

Un Vercors martyr dans un paysage imposant de sérénité. Des noms de sang, du sang des hommes du Maquis, des villages anéantis et avec des criminels jamais punis.

Après ce passage en Vercors, à la Chapelle-en-Vercors, je me pose cette question de savoir comment une nation a pu ainsi s'abandonner à l'exercice du crime, à la négation de l'humain? Il est une tâche d'indignité dans ce déchaînement des horreurs qu'il est impossible d'effacer au simple principe du respect pour ces corps mutilés, ces espoirs anéantis, ces jeunesses perdues. Le Vercors m' a conquis dans la dignité de sa nature et dans celle de ses hommes, de ses femmes, de ses enfants. J'y ai ressenti le vent souffler l'esprit humaniste et généreux de la République. Cette République que la Résistance avait proclamée de retour après la nuit de la soldatesque allemande et de la milice vychiste. République dont ils connaissaient le prix à payer pour la retrouver, la préserver er la faire fructifier. Puis direction Paris ppar un tout petit crochet au centre de Lyon, autre ville de Résistance!


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