- qu’une phrase sur un tampon encreur offert dans les lots de fromage Babybel a choqué des associations d'handicapés. Il était écrit : Des vacances de malade mental. Message destiné, supposons-le, aux petits enfants en manque d’inspirations au moment de remplir les cartes postales. Le responsable de Bel a formulé des excuses aux associations : on est très sensibles au problème ; dans nos usines, nous avons un taux important de personnes handicapées. Hum, comme c’est mielleux ! En verve, le gentil homme en a rajouté une couche : il y a eu clairement de notre part un manque de vigilance, et une enquête interne est en cours pour savoir qui est à l’origine de ce raté, même s’il est clair que le concepteur n’a pas eu l’intention de nuire. La précision était d’importance ! Hum, comme c’est doucereux tout ça ! Allez, imaginons, pour rire, que le gars qui a lancé l’idée de la phrase choc pour le tampon soit une des ces personnes handicapées que Bel se targue d’avoir embauchées ! Que fera le responsable ! Il restera coi, possiblement ! Les questions se posent : doit-on faire une affaire de tout ? Quand atteint-on la sur-réaction ? Serai-je attaqué pour une ironie déplacée ? Au pire, je dirai que j’ai recopié un tweet de la première dame !!!
- que des athlètes ont été disqualifiées et expulsées lors de ces JO, rayon badminton, pour avoir volontairement perdu des matches afin de se retrouver dans des tableaux de qualification plus favorables. Hum, comme c’est arbitralement sévère mais juste ! Un cycliste (anglais) a reconnu avoir chuté lui aussi volontairement afin de refaire son départ manqué, mais il a finalement pu remonter en selle et remporter l’épreuve avec son équipe. Hum, comme le traitement est différent ! Allez, imaginons, pour rire, que ces gars (anglais) qui ont pédalé si fort et vite soient déclarés positifs à quelques substances illicites dans les semaines qui viennent ! La société Bel créera-t-elle un tampon sur ces anglais qui ont bouté au faciès, et qui ont protégé leurs fesses ? Les questions se posent : doit-on faire une affaire de tout ? Quand atteint-on la sur-réaction (chauvine) ? Serai-je attaqué pour une ironie déplacée (et chauvine) ? Au pire, je dirai que je n’ai même pas évoqué les basketteurs espagnols jouant la défaite face au Brésil pour éviter la Dream team US (et qui au passage ont battu l’équipe de France) !!!
- qu’à Londres, les tenues moulantes, le culte du corps, les photos détournées, la mise en images de certaines épreuves comme le Beach-volley contribuent à faire pénétrer l'imagerie porno dans les Jeux. Le sporno y atteint sa consécration ! Hum, quel nom délicieux ! Dans The Telegraph, parmi les 20 raisons de se réjouir de la tenue des JO dans sa ville, le maire Boris Johnson, a donné celle-ci : les femmes à moitié nues qui jouent au beach-volley au milieu de la place Horse Guards Parade. Hum, quelle classe franche et virile ! Mais pas de jaloux, The Daily Beast se félicite que « des hommes musclés, bronzés, aussi beaux que des statues en marbre rendent les femmes et les gays heureux, très heureux pendant cette Olympiade. » Allez, imaginons, pour rire, que des associations féministes ou de défense des droits des homos s’offusquent, le responsable de Bel fera-t-il son coming-out ? Les questions se posent : doit-on faire une affaire de tout ? Quand atteint-on la sur-réaction (cynique) ? Serai-je attaqué pour une ironie déplacée ? Au pire, je dirai que c’est David Beckham qui a commencé en posant en slip !!!