Musique électro, corps déchainés et flash stroboscopiques, tout y est. Sauf qu’il est 13h et que, vous venez de marcher sur une feuille de salade. La « Lunch Beat » rencontre un succès international. Molly Range, 28 ans, est à l’initiative de cette nouvelle pratique clubbing. « J’aime travailler et j’aime sortir danser, explique-t-elle, mais j’étais frustrée de voir que mes deux passions n’étaient pas toujours compatibles… Je me suis alors demandée : pourquoi ne pas combiner les deux ? ».
Elle a commencé par un garage de Stockholm, en juin 2010, avec quatorze personnes s’inspirant du film Fight Club pour le côté « clandestin ». Le succès a été immédiat et elle a vite dû envisager un espace plus grand. Aujourd’hui, ces « happenings » ont lieu environ une fois par mois dans la capitale suédoise et rassemblent plus de 300 personnes à chaque session. Les lieux sont à chaque fois différents : Maison de la Culture de Stockholm, sous-sols du Palais Royal. Des Lunch Beat ont déjà eu lieu dans d’autres villes du pays ainsi qu’à Belgrade, Berlin, Vienne ou Bogota. Le 31 mai dernier a eu lieu la première Lunch Beat à Paris à l’Institut Suédois. Le 8 août, c’était au tour de Séoul.
Lunch Beat est un mouvement libre. Chacun peut organiser sa pause déj house, à condition de respecter certaines règles disponibles sur le site lunchbeat.org. Tout le monde doit danser, l’évènement n’a aucun but lucratif, il doit durer soixante minutes à l’heure du déjeuner un jour non férié de la semaine et la nourriture doit être fournie. En Suède, les portes ouvrent à midi et l’entrée est fixée à 100 couronnes (12 euros). Les sandwichs, toujours végétariens et souvent bio, sont fournis avec, comme unique boisson, de l’eau. Une pause pour se changer les idées… ou un bon plan pour une after détox !
Plus d’infos sur http://www.lunchbeat.org/
Axel Tardieu
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