Les informations en provenance de Belgique concernant les fissures sur les centrales nucléaires belges méritent quelques éléments d'analyse.
Tout d'abord, il faut savoir qu'il est très difficile d'intervenir efficacement à l'intérieur de la cuve d'un réacteur nucléaire puisqu'aucun humain ne peut s'y rendre. D'autre part, il faut être conscient que ces inquiétudes risquent de se multiplier car les centrales nucléaires en Europe ont bien souvent été construite dans les décennies 80-90, elles sont donc en fin de vie. Fin de vie qui risque de se prolonger car la crise et les difficultés à mettre en place une transition énergétique efficiente vont pousser les gouvernements européens à maintenir en activité leurs réacteurs le plus longtemps possible.
Or, dans le même temps, Fukushima est passé par là, la culture de la sécurité et le principe de précaution se développent. Les citoyens et l'opinion publique vont donc exiger -à juste titre- que la sécurité des centrales soient renforcée. Cela va coûter très, très cher!
Jean-Marie Jancovici défenseur inébranlable du nucléaire répète partout qu'un kwatt installé pour un réacteur EPR coûte 4000 euros et dure 60 ans. Dans un monde idéal, sans Fukushima, où les opinions publiques font l'autruche, la tête dans le sable, peut-être, mais dans le nôtre?
Aujourd'hui, les opinions publiques sont matures et le coût du nucléaire va continuer de grimper !